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Marrakech/Investissements

  Marrakech/Investissements

Sortir de l’étiquette «tourisme» Les projets encore trop concentrés sur l’immobilier aussi une stratégie pour diversifier les investissements «Marrakech shore», projet stratégique Le défi pour Marrakech est de soutenir son industrie et de développer ses services afin de consolider son développement. Les principaux investissements restent encore concentrés sur le tourisme et l’immobilier ELLE a déjà prouvé son potentiel et son attractivité. Pourtant, le défi reste immense pour Marrakech. La région doit maintenant consolider son économie et surtout la diversifier. En effet, jusqu’à présent, la plupart des investissements se concentrent sur le tourisme, le résidentiel touristique et l’immobilier. Le Centre régional des investissements (CRI) n’est pas indifférent à ce problème. Des études ont été menées pour initier une stratégie de diversification économique de la région. Elle s’articule autour de trois axes principaux: le soutien à l’industrie, le développement de nouveaux pôles, notamment le tertiaire et les services, et le développement d’une nouvelle gamme de produits touristiques. L’un des axes phares de ce programme consiste à soutenir et renforcer l’industrie régionale. Plus précisément, l’étude menée par le CRI pointe l’industrie agroalimentaire, le textile et les «industries diverses». Ici, le projet de l’agropole Al Haouz, cette plateforme industrielle dédiée au secteur de l’agroalimentaire, devrait être une locomotive pour la région. «Actuellement, une étude stratégique de positionnement est menée par la direction régionale de l’Agriculture. Cette étude permettra d’identifier l’emplacement le plus optimal du projet. Les résultats seront validés avant la fin de l’année», souligne le CRI. L’étude déterminera aussi les principales vocations de l’agropole, ainsi que les filières prioritaires qui seront industrialisées. En ce qui concerne les autres industries, deux importantes plateformes sont actuellement proposées: le parc industriel de Sidi Bouaâthmane et la zone industrielle de Chichaoua. D’autres parcs sont aussi prévus sur des axes stratégiques reliés à l’autoroute, notamment le parc industriel de Tamansourt dont la 1re tranche sera réalisée sur une superficie de 125 ha, l’extension du parc industriel de Sidi Bouaâthmane, ainsi qu’une zone logistique sur l’axe autoroutier Marrakech-Benguérir dont les études sont en cours. Ce programme de diversification prévoit aussi le développement d’un pôle tertiaire. Le projet «Marrakech shore», qui s’inscrit dans le cadre du Pacte national pour l’émergence industrielle (PNEI), occupe ici une place déterminante. Il permettra, dans sa première phase, de créer environ 5.000 emplois dans les services délocalisés «offshoring». «Ce projet permettra de valoriser les atouts de la région et de promouvoir les services hautement technologiques. Actuellement le projet est autorisé et les études techniques sont finalisées», souligne la même source. La région compte aussi développer des plateformes commerciales et d’animation à l’instar du projet Al Mazar, du centre Marrakech Plaza ou encore du futur centre multifonctionnel de Guéliz. Sans oublier la mise en place d’une zone d’activités commerciales et d’une zone d’activités artisanales. Nouvelle gamme de produits touristiques LA nouvelle stratégie prévoit également l’élargissement de l’offre touristique pour mieux valoriser les atouts de la région et la diversité de ses territoires. Une nouvelle gamme de produits touristiques y sera donc développée. Le tourisme sportif est ici visé avec le développement de projets intégrant des terrains de polo, des parcours de golf (7 golfs en cours de réalisation et 7 autres programmés), une académie de tennis… Le développement du tourisme de santé et de bien-être est aussi en ligne de mire avec plusieurs projets dont la création d’une cité sénior pour les personnes âgées dans la zone de Tamaslohte et des gites ruraux dans la vallée du Haut Atlas et à Essaouira. Autre tourisme de niche, celui des parcs d’animation et de loisirs, qui sera développé notamment avec des parcs de jeux, des parcs animaliers, des aquaparcs… Le tourisme balnéaire doit aussi prendre plus d’expansion dans la région. «Le littoral d’Essaouira permettra d’y remédier avec notamment la station Mogador et d’autres grands projets dont l’approbation est en cours», souligne le CRI. Enfin, le tourisme culturel n’est pas en reste avec le projet du musée des terrasses de la Ménara, le musée de la femme et autres projets culturels. SOURCE WEB Par Marie Noëlle RASSON L’Economiste