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EBOLA LE MAROC EN ÉTAT D’ALERTE PLUS DE 1.600 CAS D’INFECTIONS ENREGISTRÉS PAR L’OMS DEPUIS AVRIL

EBOLA    LE MAROC EN ÉTAT D’ALERTE PLUS DE 1.600 CAS D’INFECTIONS ENREGISTRÉS PAR L’OMS DEPUIS AVRIL

MESURES DE PRÉVENTION PRÉVUES DEPUIS LES PAYS À RISQUE JUSQU’À L’ARRIVÉE

L’épidémie d’Ebola, concentrée essentiellement en Guinée, au Liberia, au Nigeria et en Sierra Leone (ouest de l’Afrique) se confirme jour après jour. La hantise de ce virus, identifié la première fois en 1976 et n’ayant à ce jour aucun traitement ni vaccin validé, vient d’atteindre le Maroc.

Un dispositif de contrôle sanitaire a été mis en place depuis le 8 avril, en particulier à l’aéroport de Casablanca, principale plateforme aéroportuaire pour l’Afrique de l’Ouest. «A ce jour, sur les 9.500 passagers en provenance de la zone ayant transité par le Maroc, aucun cas d’Ebola n’a été enregistré», tient à rassurer Abderrahman Maaroufi, chef de la direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies au ministère de la Santé.

Le département a d’ailleurs mis au point un plan de préparation et de vigilance épidémiologique. La première phase de ce plan a été mise en place au niveau des pays souffrant de l’épidémie. «Des équipes médicales locales contrôlent l’état de santé des passagers en partance pour le Maroc. Au moindre doute, la personne est interdite de vol», explique Maaroufi. Un second filtre est aussi prévu au niveau des pays d’origine. «La RAM a mobilisé un médecin sur place pour une deuxième vérification avant d’accéder à bord de l’appareil», ajoute le responsable. Une fois à bord, le personnel naviguant ayant suivi au préalable une formation reste attentif aux signes particuliers de la maladie perceptibles à l’œil nu et, dans ce cas là, il est tenu d’informer les autorités de l’aéroport Mohammed V. A l’atterrissage, une nouvelle série de mesures est prévue. «A l’arrivée d’un avion de Conakry par exemple, une équipe médicale monte à bord et s’entretient avec l’équipage, puis effectue une observation attentif des passagers», précise le chef de la direction de lutte contre les maladies. Les mesures ne s’arrêtent pas là, des caméras thermiques ont aussi été déployées à la sortie des avions pour détecter toute température inhabituelle. Le service de contrôle a été doté par ailleurs de matériel de protection corporelle, d’une salle d’isolement et d’une ambulance spécialement équipée pour le transport sécurisé de personnes atteintes. Autre filtre, la mise en place d’un système de traçabilité et de suivi des passagers en provenance d’Afrique de l’Ouest jusqu’à leur lieu d’hébergement. «Ce système vise à éviter et détecter au plus tôt tout cas suspect», insiste Maaroufi.

Selon l’OMS, le nombre cumulé de cas attribués à la maladie du virus Ebola dans  les quatre pays atteignent 1.603, dont 887 décès. La répartition et la classification des cas concernent: la Guinée, 485 cas (340 confirmés, 133 probables et 12 suspects) et 358 décès, le Libéria, 468 cas (129 confirmés, 234 probables et 105 suspects) et 255 décès, le Nigeria, 4 cas (3 probables et 1 suspect) et le Sierra Leone, 646 cas (540 confirmés, 46 probables et 60 suspects) et 273 décès.
Cette situation compte aussi son lot de surprises. Deux ressortissants américains membres de l’organisation caritative chrétienne Samaritan’s Purse au Liberia, infectés par le virus, auraient montré une amélioration de leur état après avoir reçu des traitements expérimentaux le 4 août. Trois jours après l’apparition des premiers symptômes, les deux volontaires auraient accepté de prendre un sérum mis au point par la société de biotechnologie «Mapp Biopharmaceutical», basée en Californie. Le médicament n’avait jusque-là été testé que sur des macaques. Ces essais ont fait l’objet d’une publication sur les annales de l’académie américaine des sciences (PNAS) en 2012. Administré dans les 48h suivant l’infection, il permettrait la survie de deux tiers des cobayes. Reste que de nombreux experts s’interrogent sur le sort des deux patients contaminés depuis plus de 2 jours, 9 pour Kent Brantly et 6 pour Nancy Writebol.

«Croix Rouge» vs guérisseurs

Cette épidémie a donné un nouvel élan aux amateurs de complots. Adam Nossiter, l’envoyé spécial du New York Times rapportait, il y a quelques jours de Guinée, comment des villageois auraient constitué des groupes d’autodéfense visant à empêcher les équipes médicales  rendues responsables de la pandémie d’approcher. Le journaliste ajoute que les gens s’enfuient à la vue d’une croix-rouge tout en criant «Ebola, Ebola» à la vue d’un Occidental.  Une méfiance inhabituelle confirmée par Marc Poncin, coordinateur pour la Guinée de Médecins sans frontières. Même scénario au Libéria, où l’on rapporte que des personnes infectées quittent la capitale Monrovia, dont le système de santé est complètement dépassé par l’épidémie. Les malades préférant se réfugier dans leurs villages d’origine pour consulter des guérisseurs ou simplement rejoindre leurs familles. Au risque d’aggraver l’ampleur de la pandémie.

5 Août 2014

SOURCE WEB Par Amine ATER L’ECONOMISTE

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