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Réforme des retraites Le gouvernement sollicite l'avis du CESE

Réforme des retraites  Le gouvernement sollicite l'avis du CESE

Un déficit chronique menace la pérennité des systèmes de retraite en place.

La saisine du Conseil économique, social et environnemental par le Chef du gouvernement au sujet deux projets de loi relatifs à la réforme des retraites renseigne sur la volonté de l’exécutif d’aller de l’avant dans la réforme de ce chantier à forte connotation sociale. Les deux textes en question concernent d’une part le projet de loi 72-14 sur l’âge de retraite, ayant pour objectif de compléter et de modifier la loi N°012.71 du 12 kâada 1391 fixant la limite d'âge des fonctionnaires et agents de l'État, des municipalités et des établissements publics affiliés au régime des pensions civiles. Et d'autre part, le projet de loi (71-14) portant sur les autres paramètres de la retraite a pour but de modifier et de compléter la loi N°011.71 du 12 Kaada 1391 instituant un régime de pensions civiles. Concrètement, ces projets portent sur la révision des paramètres du système de la retraite, notamment l’âge légal de départ à la retraite, le montant des cotisations et la base sur laquelle devrait être calculée la pension.

Aujourd’hui, les deux projets de loi sont au niveau du secrétariat général du gouvernement et attendent leur programmation au Conseil du gouvernement. Cette programmation pourrait être ajournée jusqu'à ce que le Conseil, aux destinées duquel préside Nizar Barraka, rende son avis. En tout cas, le groupe de travail qui sera en charge de cette question dispose d’un délai de deux mois pour examiner ces textes et formuler son avis sur le remède proposé par le gouvernement pour le sauvetage des Caisses des retraites.

Pour le détail, la vision du gouvernement au sujet de la réforme de la retraite s’articule, notamment autour de l’augmentation progressive de l’âge de retraite. Ainsi, Abdelilah Benkirane veut faire passer l’âge légal de la retraite de 62 ans, à partir de l’année prochaine, à 65 ans à l’horizon 2021. Aussi, le gouvernement entend-il augmenter les cotisations de l’État, des employeurs, des employés de deux points et calculer la pension en fonction du salaire moyen perçu lors des dernières huit années de travail, au lieu du dernier salaire. 
L’idée est de pallier le déficit financier de la Caisse marocaine des retraites (CMR) dont les réserves vont être épuisées d’ici 2021 ; d’où l’urgence d’une réforme paramétrique dans les plus brefs délais pour consolider ce déficit insoutenable.

Malgré l’état critique des Caisses des retraites, les syndicats disent niet à Benkirane et s’élèvent contre sa vision en raison de la nature des mesures proposées par le gouvernement, qualifiées «d’aberrantes». Pour l’alliance constituée de l’Union marocaine du travail, la Fédération démocratique du travail et la Confédération démocratique du travail, la réforme des systèmes de retraites ne doit pas se faire au détriment des fonctionnaires. Contacté par le «Matin», Miloudi Moukharik, le SG de l’UMT, a été on ne peut plus ferme en affirmant que «les mesures proposées par le gouvernement seront préjudiciables aux salariés. Ceux-ci seront les seuls à supporter le poids de la réforme», dit-il. Le gouvernement compte aussi baisser la pension en la calculant sur la base du salaire moyen perçu lors des dernières huit années de travail, au lieu du dernier salaire perçu. De l’avis de Miloudi Moukharik, l’allongement de l’âge de départ à la retraite devrait être facultatif.

Il faut, selon lui, prendre également en compte la pénibilité de certaines fonctions, telles que celle des corps de la sécurité nationale, les sapeurs pompiers et les enseignants. Ils pensent également que le calcul de la pension devrait continuer à se faire en fonction du dernier salaire perçu pour éviter de revoir à la baisse le montant de la pension. 


Les syndicats surpris par la décision de Abdelilah Benkirane

Encore une fois, les syndicats reprochent au gouvernement son approche unilatérale dans la conception de la réforme de la retraite. Alors qu’ils attendaient la réponse du Chef de gouvernement à leurs propositions, ils se disent surpris de la saisine du Conseil de Nizar Baraka autour de ces deux projets de loi. À rappeler que les centrales syndicales ont remis au Chef de gouvernement leurs mémorandums. Comme à l’accoutumée, l’UMT, la FDT et la CDT ont présenté des propositions communes.

7 août 2014 –SOURCE WEB Par Soumaya Bencherki, LE MATIN

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