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CMC Centre marocain de la consommation

CMC  Centre marocain de la consommation

Associations et ministère cherchent un terrain d'entente Publié le : 02.10.2011 | 12h36 A la veille de la création du tant attendu centre de consommation, le ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies et les associations de protection du consommateur marquent leurs territoires. Après cinq longues années d'attente, le Centre marocain de la consommation (CMC) va enfin voir le jour. Une nouvelle qui est censée, normalement, faire plaisir aux six associations de protection du consommateur qui œuvrent depuis des années, en collaboration avec le ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies pour la création de ce centre. Cependant, à l'heure où la création du CMC est imminente et lors des réunions avec le ministère pour l'élaboration des statuts du centre, les six associations en question (Association de l'Environnement et de Protection du Consommateur d'El Jadida, l'Association de Protection du Consommateur d'Essaouira, association marocaine pour la Protection et l'Orientation du Consommateur de Marrakech, l'association de Protection des Consommateurs de l'Oriental d'Oujda, le Forum marocain du Consommateur (FOMAC) de Rabat et l'Association marocaine de protection et d'orientation du consommateur de Kénitra) montent au créneau pour dénoncer ce qu'elles considèrent comme une «injustice» à leur égard. «Lors de la réunion du vendredi 23 septembre, le ministère de l'Industrie, du Commerce et des nouvelles Technologies a présenté un statut du CMC que nous, en tant qu'associations de consommateur, avons refusé parce que nous n'avons pas été considérées comme membres fondateurs», explique Bouazza Kharrati, président de l'Association marocaine de protection et d'orientation du consommateur (AMPOC). Selon lui, la procédure de création du CMC n'est pas conforme au Dahir du 15 novembre 1958, réglementant le droit d'association. «Aucune assemblée générale n'a été tenue pour approuver le statut et les membres du bureau (président, secrétaire général, trésorier…) ont été désignés par le ministère de tutelle», insiste M. Kharrati. «Le président du centre se doit d'être une personnalité neutre. C'est le résultat de l'étude réalisée sur la faisabilité du centre. Ce qui n'empêche pas que les associations vont être représentées au sein de l'assemblée générale du CMC», assure Mounia Boucetta, secrétaire générale du ministère du Commerce. C'est, en effet, suite à une étude réalisée en 2008 par le ministère du Commerce, avec l'appui de l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), que le Centre belge de recherche et d'information des organisations de consommateurs (CRIOC) a été chargé de réaliser une étude sur la faisabilité d'un organe ayant pour mission d'apporter un appui technique aux associations de protection du consommateur. Au terme de cette étude, le CRIOC, dans sa mission de coaching et de conseil, a opté pour le caractère associatif du centre, en se focalisant sur trois volets essentiels: le volet technique, financier, et juridique. C'est la raison pour laquelle les associations demandent l'application du Dahir de 1958. Après la première réunion organisée le 23 septembre, les deux parties se sont rencontrées une deuxième fois le jeudi 29 septembre afin de mettre au point la dernière ligne droite avant la création du centre et dissiper tout malentendu entre elles. «La deuxième réunion avec les associations a été consacrée à la relecture des statuts. Certains d'entre eux ont été modifiés suite à la demande des associations, en l'occurrence la dénomination. Il a été décidé que le CMC aura le statut d'une Fondation. Par rapport à l'implication des associations, nous nous sommes mis d'accord sur le fait qu'un collège se réunira pour choisir six représentants parmi elles et un expert qui feront partie des membres permanents, à la suite du vote de l'assemblée générale qui aura lieu vers la mi-octobre conformément au Dahir de 1958. La participation des associations au travail du CMC est primordiale pour nous», explique Mme. Boucetta. Des paroles confirmées par M. Kharrati qui a précisé que Moncif Madih, président de l'Association de l'Environnement et de Protection du Consommateur d'El Jadida, sera élu coordinateur du Centre. Missions et présentation Le Centre marocain de la consommation (CMC) est une structure d'appui technique aux associations de consommateurs qui aura pour objectifs de promouvoir la culture consumériste, appuyer l'action du mouvement consumériste marocain et développer des produits et services à valeur ajoutée dans le domaine de la consommation et de la protection des consommateurs. La définition des missions du CMC a fait l'objet d'une étude détaillée des domaines d'intervention des différents acteurs, organisations et administration intervenant dans le domaine de la consommation et de la protection des consommateurs. La réalisation de cette analyse était motivée par la nécessité d'orienter cette nouvelle structure à intervenir sur les domaines non couverts, qu'elle puisse ainsi compléter et accompagner le travail des institutions existantes. A ce titre, le CMC aura pour missions la recherche et la veille consumériste, la gestion d'un fonds documentaire relatif à la consommation, la représentation des organisations de consommateurs sur leur demande, la résolution des litiges à travers la médiation, ainsi que la labellisation consumériste des biens et services. Repères Un organe de gestion Le Centre marocain de la consommation ne sera pas considéré comme l'association des associations de protection du consommateur, mais un organe de gestion, de veille consumériste et de médiation. Personnalités neutres Les membres neutres du centre ont été choisis selon leur disponibilité et leur implication dans le domaine de la protection des consommateurs. SOURCE WEB Par Hafsa SAKHI | LE MATIN