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Agrumes la crumes la crise de l'export s'aggrave le marché Russe toujours à haut risque

Agrumes la crumes la crise de l'export s'aggrave le marché Russe toujours à haut risque

Sur les 5 dernières années, la production a été multipliée par 2 à 2,2 millions de tonnes. Mais avec la prédominance des petits fruits: 53%. A l’export, la concentration sur le marché russe s’est traduite par une réduction drastique des recettes
Rien ne va plus pour les agrumes. La crise que connaît le secteur s’est encore aggravée avec les résultats de la dernière campagne. (Cf. Edition du 7 mars 2014).  «Ceci, en raison des difficultés d’exportation sur le marché russe et canadien», révèle une source proche du dossier. Résultat, de faibles recettes aussi bien à l’export que sur le marché local. Une situation qui a entraîné l’endettement des producteurs et des difficultés financières pour les stations de conditionnement et les groupes exportateurs. Ce qui a amené l’Association des producteurs d’agrumes du Maroc (Aspam) à multiplier les alertes auprès du ministère de l’Agriculture. L’objectif est de définir un nouveau système de gestion des exportations, avec à la clé une coordination effective des sorties et la reconquête du marché européen.  Ce système est désormais opérationnel sur le papier avec l’adoption d’un règlement intérieur du Comité technique des agrumes que préside le directeur général de l’Etablissement de contrôle et de coordination des exportations (EACCE) et regroupe l’ensemble de l’interprofession. De ce fait, les décisions de ce comité ont désormais un caractère exécutoire. Mais il n’a pas encore tenu de réunion alors que l’export a démarré hier lundi.
De plus, l’interprofession dit manquer de visibilité. Vendredi dernier, le comité de direction de l’Aspam, réuni à Casablanca, ne disposait pas encore des données relatives à la production. Ces prévisions de récolte servent aux opérateurs pour estimer à leur tour le volume exportable par variétés et par marchés. «Or, le ministère de l’Agriculture, non seulement n’a pas communiqué ses données mais a sommé la profession de ne pas publier ses propres estimations», s’étonne un producteur. La rétention de l’information est aussi manifeste auprès de l’Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE). Ceci concerne notamment les statistiques sur la situation de l’export que cet organisme établit périodiquement.
Face à ce black-out, le comité de l’Aspam a conclu que la «production agrumicole au titre de la campagne 2014-2015 sera inférieure à celle de la saison précédente qui avait enregistré un volume record de 2,2 millions de tonnes». En conséquence, les exportations s’annoncent également en léger retrait par rapport aux réalisations de 2013-2014. Celles-ci ayant atteint 585.000 tonnes.
En dehors de ces appréciations sommaires, aucune estimation chiffrée n’est avancée. Tout au plus, la baisse attendue de la production et de l’export fait référence aux «échos recueillis auprès des producteurs, des techniciens des stations de conditionnement et de quelques groupes exportateurs». La seule décision arrêtée par l’interprofession tient au recul de trente jours du  démarrage de l’export : 13 octobre au lieu du 13 septembre. Ceci, pour éviter les problèmes  de qualité rencontrés la campagne précédente. Ce calendrier est également assorti d’une batterie de mesures touchant tous les paramètres de la qualité des fruits qui doivent être au top : maturité, goût, coloration, fermeté et traçabilité. Le renforcement du contrôle des résidus chimiques et la réduction de la durée des opérations de déverdissage (coloration artificielle) sont également à l’ordre du jour. Ce sont entre autres mesures que le Comité technique des agrumes relevant de l’EACCE doit veiller à leur application.
En attendant, les marchands de fruits et légumes proposent actuellement 1,20 DH le kilo de clémentine sur pied, avec paiement échelonné sur plusieurs mois. Ce qui est sans commune mesure avec les prix au détail dont le niveau varie entre 12 et 15 DH/kg. C’est dire la part prélevée par les intermédiaires. A l’export, les règlements n’ont été versés aux producteurs qu’à partir de l’été dernier.
Perte de parts de marché
L’UE reste le premier débouché des oranges: 1,2 million de tonnes. Le commerce intra-communautaire y est aussi important. Le marché de la clémentine est en nette régression depuis 2009 mais avec des prix plus rémunérateurs (1.200 dollars la tonne) par rapport à la Russie (1.000 dollars). La campagne passée, le volume d’oranges exporté par le Maroc, toutes destinations, a atteint 100.000 tonnes. Au total, l’UE  a absorbé le tiers de nos exportations d’agrumes. Mais une bonne partie a été réexportée sur la Russie via la Hollande et la France.  Sur l’Arabie saoudite et les autres pays du Golfe, le Maroc est absent depuis de nombreuses années. Ce marché absorbe pourtant 360.000 tonnes d’oranges par an.
 
15 Octobre 2014  
SOURCE WEB Par A. G. L’ECONOMISTE
Tags : Sur les 5 dernières années, la production a été multipliée par 2 à 2,2 millions de tonnes. Mais avec la prédominance des petits fruits: 53%, à l’export, la concentration sur le marché russe s’est traduite par une réduction drastique des recettes- Rien ne va plus pour les agrumes- faibles recettes aussi bien à l’export que sur le marché local- Association des producteurs d’agrumes du Maroc (Aspam)- Etablissement de contrôle et de coordination des exportations (EACCE)- l’interprofession dit manquer de visibilité- le ministère de l’Agriculture, non seulement n’a pas communiqué ses données mais a sommé la profession de ne pas publier ses propres estimations», s’étonne un producteur- Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE)- La seule décision arrêtée par l’interprofession tient au recul de trente jours du  démarrage de l’export : 13 octobre au lieu du 13 septembre. Ceci, pour éviter les problèmes  de qualité rencontrés la campagne précédente-En attendant, les marchands de fruits et légumes proposent actuellement 1,20 DH le kilo de clémentine sur pied, avec paiement échelonné sur plusieurs mois. Ce qui est sans commune mesure avec les prix au détail dont le niveau varie entre 12 et 15 DH/kg- L’UE reste le premier débouché des oranges, 1,2 million de tonnes, le commerce intra-communautaire y est aussi important, le marché de la clémentine est en nette régression depuis 2009 mais avec des prix plus rémunérateurs (1.200 dollars la tonne) par rapport à la Russie (1.000 dollars)-