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Panorama risque pays de Coface Ces donnes à considérer pour investir en Afrique subsaharienne

Panorama risque pays de Coface  Ces donnes à considérer pour investir en Afrique subsaharienne

Les combustibles représentent entre 60% et 100% des ventes à l’étranger en Angola, en Guinée équatoriale, au Tchad, au Nigeria, au Congo, au Gabon et au Soudan.
L’agriculture et les industries extractives et de production d’énergie et d’eau représentent respectivement 20 et 21% de la valeur ajoutée totale de l’Afrique subsaharienne. La dépendance des économies de la région des produits de base est toujours trop forte.
Les investisseurs intéressés par l'Afrique subsaharienne doivent tenir compte d'une donne très importante : la région, fortement dépendante des matières premières, est exposée à la chute des cours mondiaux et à une détérioration des termes de l'échange. Une grande partie de la valeur ajoutée de l’économie de la région provient en effet des industries extractives et de l’agriculture, souligne l’assureur-crédit mondial, Coface, dans son dernier panorama risque-pays. «L’importance du secteur agricole et de celui des industries extractives et de production d’énergie et d’eau, respectivement 20 et 21% de la valeur ajoutée totale, souligne la dépendance des économies d’Afrique subsaharienne à l’égard des produits de base».
Concrètement, les produits de base représentent 80% des exportations de biens de la région. Les combustibles, pétrole pour l’essentiel, comptent pour plus de la moitié des ventes de l’Afrique subsaharienne à l’étranger (53%), loin devant les minerais, métaux et gemmes (17%), d’une part, et les produits alimentaires et matières premières agricoles (11%), d’autre part. Les recettes issues de la vente des produits de base représentent donc, au total, 82% des exportations de biens de la zone. «L’on peut dresser une liste des pays les plus tributaires des matières premières sur le plan des exportations.
Ainsi, les combustibles représentent entre 60% et 100% des ventes à l’étranger en Angola, en Guinée équatoriale, au Tchad, au Nigeria, au Congo, au Gabon et au Soudan», décrypte l’assureur-crédit. Signalons que la baisse actuelle des cours des matières premières affecte les pays de la zone de manière inégale. De fait, après des records atteints en 2011, les cours des matières premières ont commencé à se replier. «La baisse s’est accélérée au second semestre 2014, mais de manière inégale selon les matières premières», constatent les experts de Coface.
Ainsi, peut-on distinguer les produits non renouvelables (pétrole brut et métaux de base) et les produits renouvelables (produits alimentaires et matières premières agricoles). Les premiers ont fortement diminué (-35%), tandis que les seconds ont connu un recul plus limité (-5%) pour les matières premières agricoles et -20% pour les produits alimentaires. Les pays très vulnérables à cette baisse différenciée des cours des matières premières sont les exportateurs nets de matières premières non renouvelables qui sont également importateurs nets de matières premières renouvelables. Leurs termes de l’échange se dégradent fortement, la baisse de prix de leurs produits exportés étant plus importante que celle de leurs produits importés. Ce choc est susceptible d’affecter à la fois leurs comptes extérieurs (dégradation du solde courant), mais aussi publics, d’autant plus que ces derniers se sont déjà détériorés ces dernières années.
Mais tout n’est pas noir dans la région. Certains pays disposent aujourd’hui d’atouts leur permettant d'être moins exposés aux effets de la baisse des cours mondiaux. La plus grande diversification de leur économie réduit, en effet, leur vulnérabilité et renforce leur résilience face aux chocs externes sur les marchés des matières premières, analyse Coface. L’assureur-crédit affirme avoir identifié deux stratégies possibles de diversification : l'essor du secteur manufacturier, en particulier grâce à la montée en gamme du secteur agricole favorisant l’industrie agro-alimentaire et le développement des secteurs de services à relativement forte valeur ajoutée.

22  juin 2015 - 13h57
SOURCE WEB Par Saïd Naoumi, LE MATIN

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