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Commerce extérieur L’offre exportable s’industrialise

Commerce extérieur  L’offre exportable s’industrialise

Trois groupes réalisent les deux tiers des ventes
Le déficit commercial au cinquième du PIB
Quatre pays en concentrent plus de 80 milliards de DH

L’automobile, les fils et câbles ainsi que les engrais ont réalisé les plus fortes hausses en 2014 et 2013. Une croissance à deux chiffres, généralisée aux trois produits l’année passée, s’est confirmée en 2015
Le contenu industriel de l’offre exportable se renforce. En 2014, trois leviers participent pour les deux tiers au chiffre d’affaires à l’export: l’automobile, les dérivés des phosphates et l’agroalimentaire. Conjuguée au recul de la facture énergétique, la contribution de ces trois groupes de produits explique la contraction du déficit commercial.
Amorcée en 2013, la dynamique d’allégement du déficit commercial s’est confirmée l’année d’après. Elle devrait se consolider cette année (voir aussi article page 4). Au total, un gain de 12,2 milliards a été enregistré à fin 2014. Il résulte pour l’essentiel du recul de la facture énergétique, des achats  des biens d’équipement et des produits finis de consommation. C’est l’effet, certes, de la baisse des cours des hydrocarbures et autres matières premières, mais la situation traduit aussi le tassement de l’activité économique. En témoigne le taux de croissance  qui s’est situé à moins de 3%, l’année dernière.
Par rapport au PIB, le solde commercial s’est établi à 20,7% en 2014 contre 22,7%, une année auparavant.
Sa ventilation par pays révèle que la Chine occupe le premier rang avec plus de 27 milliards de DH. Elle est suivie par l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis. La Russie occupe le 4e rang. Ces quatre pays concentrent 80,8 milliards de DH sur un total de 186 milliards du déficit de la balance commerciale. Or, si les importations en provenance de 3 pays (Etats-Unis, Arabie Saoudite et Russie) sont incompressibles, car elles portent sur des produits stratégiques, il en va autrement de la Chine. Ce pays est surtout fournisseur de produits finis de consommation. Mais la tendance devrait changer sensiblement avec le renforcement du contrôle et surtout la multiplication des normes de qualité. Selon le rapport de l’Office des changes, encore provisoire, l’année 2014 a marqué une légère hausse des importations à 386,1 milliards de DH contre 383,7 milliards l’année d’avant. Par contre, le volume s’est accru dans une proportion plus prononcée: 13,6%. Les quantités achetées se sont, en effet, établies à  48,8 millions de tonnes au lieu de 42,9 millions en 2013. L’évolution de l’import s’explique principalement par la hausse des achats des produits alimentaires et des biens de consommation dont la facture s’est alourdie de 11,6 milliards de DH. Mais elle a été atténuée par le recul des acquisitions des produits énergétiques. Les chiffres de l’Office des changes révèlent par ailleurs que les importations restent dominées à hauteur de 65% par trois groupes de produits: l’énergie, les demi-produits et les biens d’équipement. Un constat qu’il faut apprécier positivement dans la mesure où ces derniers font tourner la machine de production. A titre d’exemple, le gros de la facture du groupe des demi-produits porte sur les matières en plastique, les produits chimiques, le papier et carton, les fils barres, profilés, l’ammoniac et les composants électriques et électroniques. Au chapitre des biens d’équipement, l’essentiel des acquisitions a concerné les appareils, les véhicules industriels, les fils, câbles, pièces détachées et moteurs à pistons. Il est à noter qu’en 2014, la structure des importations demeure dominée par les produits énergétiques qui occupent le 1er rang avec une part de près du quart. Ils sont suivis par les demi-produits et les biens d’équipement. Bien qu’en baisse d’environ 10%, la facture énergétique a atteint 92,5 milliards de DH. Celle des demi-produits a culminé à 81,7 milliards de DH alors que les achats des biens d’équipement se sont élevés à 70,7 milliards de DH. Au niveau de l’export, le chiffre d’affaires réalisé a atteint 200 milliards de DH, en hausse de près de 8% par rapport à 2013. Le volume porte sur 25,7 millions de tonnes, en progression de 4,3%. Ce résultat s’explique  essentiellement par la hausse des ventes des produits finis de consommation (+10,2 milliards de DH) et des demi-produits dont la valeur s’est appréciée de 3,3 milliards de DH. En tête des biens de consommation, figure bien évidemment la voiture de tourisme. Le textile et cuir, les articles de bonneterie,  les médicaments et les produits alimentaires représentent, en gros, le reste. Quant aux demi-produits, c’est essentiellement les phosphates, l’acide sulfurique et les huiles de pétrole et lubrifiants.
Selon l’Office des changes, la structure des exportations est restée relativement la même entre 2002 et 2014. Les produits finis de consommations, les demi-produits et l’agroalimentaire se placent en tête. Ces trois groupent prédominent à hauteur de plus de 70% à l’export.
Les produits ayant enregistré les plus fortes hausses sont les voitures de tourisme (+8,2 milliards de DH), les fils, câbles et autres conducteurs isolés (+1,4 milliard de DH) et les engrais naturels et chimiques (+1,1 milliard de DH).
L’Europe, toujours 1er partenaire
Par marché, la répartition des échanges commerciaux reste concentrée sur l’Europe, premier partenaire du Maroc. En 2014, l’Europe a représenté 63,5% des échanges extérieurs du Maroc. Avec, toutefois, un changement dans le classement des principaux marchés. La France a été reléguée au second rang après l’Espagne, en raison notamment de l’import de produits finis pétroliers. La troisième position revient aux Etats-Unis qui sont talonnés par la Chine. D’ailleurs, l’Asie arrive au second rang après l’Europe avec 18% des échanges. L’Amérique et l’Afrique se classent respectivement 3e et 4e. Depuis 2004, la part de l’Europe dans le total des transactions commerciales s’est contractée de 7,8 points au profit de l’Asie et de l’Amérique. Ce qui explique en partie le recul de 6,4% du déficit commercial avec l’Europe. L’année passée, il s’est chiffré à 101,6 milliards de DH contre 108,6 milliards une année auparavant. Ce qui représente  54,6% du déficit global. Par rapport à l’Asie, il a atteint 31,4% du total.
Le 20 Juillet 2015
SOURCE WEB Par Médias 24

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