Affaire d’Etat
Organisées en association, avec tout ce qu’il
faut d’experts, les personnes qui se sont fait voler des biens
immobiliers immatriculés (sic!) au Maroc ont acquis de l’envergure. Elles
ont entrepris de s’adresser directement aux deux chefs d’Etat des pays les plus
concernés, SM le Roi Mohammed VI et SE François Hollande. Parions que,
sous peu, cette association étendra ses démarches vers l’Amérique du
Nord, un endroit où l’on est très chatouilleux du droit de propriété des
gens. On imagine sans peine les dégâts politiques qu’y feront les scandales de
spoliation de biens au Maroc. Sans compter les parallèles que les activistes du
Polisario vont essayer de construire. Pas besoin de faire un dessin!
Une députée du PJD, Nezha El Ouafi, a décidé que cela ne devrait plus
continuer: les biens volés doivent être rendus; les escrocs et leurs complices
dans l’appareil judiciaire, chez ses auxiliaires ou à la légalisation des
signatures ou encore à la Conservation foncière doivent être sévèrement
punis.
Nos investigations (voir L’Economiste du vendredi 31 juillet 2015) montrent en détail comment les voleurs s’y prennent et comment leurs complices leur facilitent la tâche puis, le cas échéant, comment d’autres complices les protègent.
On y apprend, entre autres consternations, qu’on peut «oublier» d’emmener un prévenu à son procès, ce qui aura pour effet magique de rallonger la procédure et de désespérer le plaignant pour qu’il renonce à son droit.
On y apprend aussi que par négligence, incompétence ou crapulerie (?) une loi de 2011 ouvre d’immenses terrains d’initiatives pour les truands et leurs suppôts à la Conservation foncière, à la Moukataâ et dans l’appareil judiciaire.
Plus qu’une affaire partisane, Nezha El Ouafi veut en faire une affaire d’Etat. Elle a raison.
Le 04 Août 2015SOURCE WEB Par L’économiste Nadia SALAH
Tags : SM le Roi Mohammed VI et SE François Hollande- Amérique du Nord- Nezha El Ouafi- la Conservation foncière- la Moukataâ-