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Transfert technologique L'année internationale de l'énergie durable pour tous

Transfert technologique  L'année internationale de l'énergie durable pour tous

Publié le : 08.01.2012 | 11h00 Le Pnud-Maroc élabore un programme d'activités pour renforcer la mobilisation de tous les acteurs marocains concernés par cette initiative mondiale. L'Organisation des Nations unies (ONU) a déclaré «2012, Année internationale de l'énergie durable pour tous». Dans le cadre de cette initiative, un nouveau réseau mondial des professionnels de l'accès à l'énergie a été lancé. Ce groupe d'experts devrait réunir des professionnels du secteur privé et de la société civile œuvrant dans les services d'accès à l'énergie dans les pays en développement. Le but est de développer des approches intégrées pour la planification et l'exécution de l'accès à l'énergie afin d'atteindre l'objectif d'énergie pour tous avant 2030. Le réseau d'experts devra concentrer son effort sur l'électrification des foyers et des communautés à des fins productives dans plusieurs secteurs, notamment la santé, l'agriculture, l'éducation, les petites entreprises, les collectivités locales. «Nous accordons une importance très particulière à la question de l'énergie et au lien étroit que cette question présente avec la lutte contre la pauvreté, l'environnement et les changements climatiques. Ces thématiques sont au centre de notre stratégie 2012-2016 au Maroc. L'Année internationale de l'énergie pour tous constitue une réelle opportunité pour attirer l'attention des acteurs concernés : gouvernement, collectivités territoriales, société civile, secteur privé et médias sur ces questions», a indiqué El Kébir Mdarhi Alaoui, conseiller Environnement et Développement durable au Programme des Nations unies (Pnud) au Maroc. Pour joindre l'acte à la parole, le Pnud-Maroc est en train d'élaborer un programme d'activités pour renforcer la mobilisation de tous les acteurs marocains concernés par cette initiative internationale, mais aussi, et surtout, pour mener des projets concrets capables d'atteindre les objectifs nobles de cette initiative mondiale. Par ailleurs, les initiateurs de cet événement international ont souhaité que cette célébration de l'année de l'énergie durable soit l'occasion de souligner l'importance du transfert technologique et de sa diffusion à l'échelle mondiale dans le cadre des coopérations Nord-Sud et Sud-Sud. «Le transfert des technologies est une des questions clés traitées par les négociations internationales autour des changements climatiques. Le monde est aujourd'hui de plus en plus conscient de l'importance d'éliminer tous les obstacles qui limitent l'accès des pays aux technologies propres, notamment les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. Les éléments clés pour le transfert des technologies sont : évaluation des besoins technologiques, information technologique, création d'un environnement propice, renforcement des capacités et des mécanismes de transfert des technologies», a ajouté M. Mdarhi Alaoui. Sur ce dernier registre, il faut signaler que le Maroc, qui mise sur cette coopération internationale pour promouvoir les énergies durables, est engagé dans la création d'un Centre régional des énergies renouvelables à Marrakech en partenariat avec l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Soucieux de faire bénéficier toute la population de l'électricité, le Maroc a lancé dans les années 90, le Programme d'électrification rurale globale (PERG). Une partie des villages a été accordée au réseau électrique national, l'autre s'est vu proposer des panneaux photovoltaïques. Malgré les efforts des pouvoirs publics, il faut reconnaître que le PERG n'a pas été un levier pour le développement économique des zones rurales. Car ce programme s'est limité seulement à satisfaire les besoins domestiques des villageois en courant électrique. Pour développer le rural, il faut construire de grandes centrales électriques afin de fournir des volumes plus importants d'électricité pour de futures activités économiques dans ces zones restées marginalisées. Objectifs du Millénaire Les services énergétiques ont un effet profond sur la productivité, la santé, l'enseignement, la sécurité alimentaire et la sécurité de l'approvisionnement en eau, les services de communications, etc. L'absence d'accès à une énergie propre, abordable et fiable entrave le développement humain, social et économique et constitue un obstacle majeur à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. De nos jours, plus d'un milliard de personnes n'ont pas accès à une énergie moderne, tandis que trois milliards de personnes dépendent de la «biomasse traditionnelle» et du charbon comme source principale de combustible. Repères Charbon Dans les pays en développement, plus de trois milliards de personnes sont tributaires de la biomasse traditionnelle et du charbon pour cuisiner et se chauffer. Personnes Un milliard et demi de personnes ne disposent pas de l'électricité et, même lorsque des services énergétiques modernes sont disponibles, ils sont trop coûteux pour des millions de pauvres. Croissance Un système énergétique fonctionnant correctement permet d'augmenter la productivité, d'améliorer la compétitivité, la promotion économique et la croissance. SOURCE WEB Par Rachid Tarik | LE MATIN