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Driss Benhima au Club de L’Economiste : Un plan d’investissement de 10 milliards de DH pour la RAM

Driss Benhima au Club de L’Economiste : Un plan d’investissement de 10 milliards de DH pour la RAM

Mercredi, 12 Janvier 2011 00:39 • Le programme s’étale sur cinq ans • Retour à l’équilibre et à la rentabilité dès 2012 POUR sortir Royal Air Maroc de la mauvaise conjoncture ambiante du transport aérien, le conseil d’administration a demandé une véritable restructuration de la compagnie. Un contrat-programme dont la partie, concernant la création de RAM Express, opérationnelle depuis 2009, a été signé. Une première étape pour amorcer cette restructuration afin de permettre à la compagnie d’accéder à des coûts de revient semblables à ceux du low cost. Ce qui en même temps, est incompatible avec ses missions actuelles et paraît même difficile à atteindre compte tenu de son historique, reconnaît Benhima. En tout cas, l’ébauche du contrat-programme, soumis à l’appréciation des parlementaires, est séduisante pour «repositionner la compagnie dans son développement». Le programme de restructuration proposé par le management ne l’est pas moins pour «améliorer les produits de Royal Air Maroc, les aéroports, les services rendus», pour rester dans le trio de tête des meilleures compagnies du continent. Le pari est lancé: «revenir aux meilleurs paramètres, dès cette année». La compagnie compte investir 10 milliards de DH d’ici 2016, «un outil d’attaque», selon Benhima dont 15 % à 20% à la charge de l’actionnaire, l’Etat. Selon lui, «cet investissement permettra un retour à l’équilibre des comptes et à la rentabilité dès 2012 assortie d’une forte croissance». Cinq ans après, Benhima s’est finalement rendu compte que les atouts dont dispose RAM ne sont pas assez mis en valeur. Il parie également que cette année sera meilleure en termes de ponctualité, le traitement de bagages et de service en cabines. Dans son plan d’attaque, l’amélioration de son outil de production avec un programme de renouvellement de toute la flotte (55 avions) qui sera effective fin 2011. Pour remédier à l’état des cabines qui «laisse à désirer», un département d’entretien dédié, de 42 personnes, en plus d’investissement systématique de nouvelles cabines en moyenne tous les 7 ans. Un programme particulier d’investissement sur les cabines spécifique des B 767 est également mis en place pour répondre à l’importance stratégique du long courrier dans le plan de développement de la compagnie. Raison avancée: «on ne peut pas offrir un voyage sur le dreamliner et avoir un service au rabais». La perte de points de la compagnie sur la qualité du produit est passée par là. Le plan d’attaque prévoit alors le durcissement des conditions de décollage… liées de la cabine. C’est-à-dire que la cabine doit être continuellement maintenue dans un meilleur état. Le moindre doute sur la qualité à bord suffi pour refuser le décollage à un équipage, dès le 1er avril prochain. Benhima se dit prêt à payer des pénalités financières à l’ONDA pour retard, si la faute incombe à la compagnie, d’où la nouvelle organisation de passage du client et bagages confiée à un prestataire privé. Mieux, l’idée d’un aéroport, tout au moins un terminal dédié à RAM, commence à faire son chemin comme l’a fait Tunis Air en créant son propre aéroport. Pour Driss Benhima, du succès de cette stratégie dépend l’indépendance de la compagnie, de son rayonnement à l’international, de sa contribution à la richesse du pays. (Source K. M. & B. T. - L'Economiste)