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Consommation La confiance des ménages contrariée

Consommation  La confiance des ménages contrariée

Les opinions des ménages restent mitigées concernant l’évolution du niveau de vie, le chômage, l’achat de biens durables, etc. Et ce n’est pas près de changer… Morosité économique oblige, les ménages se montrent de plus en plus prudents avant de s’engager dans de nouvelles dépenses ménagères. La confiance des ménages dans l’évolution des différents paramètres de leur cadre de vie continue à alterner les hauts et les bas, avec une tendance toutefois à la baisse. En effet, après avoir pris une pente plutôt positive, le niveau de cette confiance a renoué avec le repli, à la fin de l’année dernière. Ainsi, selon les résultats d’une récente enquête de conjoncture auprès des ménages, menée par le HCP (Haut Commissariat au Plan), l’indice de confiance des ménages a enregistré, au cours du quatrième trimestre de 2011, une hausse de 9,8 points par rapport au même trimestre de l’année 2010, mais il reste légèrement inférieur, de 2 points, à son niveau du troisième trimestre 2011. L’analyse de cet indice montre toutefois quelques nuances. Ainsi, concernant l’évolution du niveau de vie, l’enquête fait ressortir une perception plus optimiste des ménages, contrairement aux anticipations relatives au chômage. Au quatrième trimestre de 2011, près de 6 ménages sur 10 anticipent une hausse du nombre de chômeurs pour les 12 mois à venir et près de 19% s’attendent plutôt à un recul. Ce niveau est en quasi-stabilité par rapport à son niveau lors du précédent trimestre, mais marque une nette amélioration par rapport au quatrième trimestre de 2010. Les ménages se montrent également plus prudents en ce qui concerne l’achat de biens durables, trouvant le moment peu opportun actuellement. De même, l’enquête fait état d’une «légère détérioration de la situation financière des ménages». En fait, par rapport au trimestre précédent, les ménages expriment une appréciation négative de leur situation financière actuelle et de ses évolutions passée et future. En plus de ces indicateurs composant l’indice de la confiance des ménages, le HCP a commencé, depuis un certain temps, à s’intéresser à d’autres données non moins importantes pour mesurer le niveau de confiance, portant sur leurs perceptions relatives à d’autres aspects. Il s’agit, par exemple, de l’évolution des prix, de la capacité des ménages à épargner ainsi que de l’évolution de la qualité des prestations administratives et des services de santé, d’éducation, des droits de l’Homme et de l’environnement. Les enquêteurs du HCP ont aussi diagnostiqué une forte anticipation quant à une hausse des prix. Les ménages ont, en effet, le sentiment que les prix des produits alimentaires ont flambé et qu’ils augmenteraient encore davantage au cours des 12 prochains mois. Les ménages restent également pessimistes concernant la capacité d’épargne. Moins de 18% des ménages déclarent ainsi, au quatrième trimestre de l’année dernière, être tout à fait capables d’épargner. S’agissant de l’opinion des ménages au sujet de la situation des droits de l’Homme, l’enquête relève qu’elle est positive. En fait, 6 ménages sur 10 pensent que la situation des droits de l’Homme au Maroc s’est améliorée. De même, les ménages sondés étaient sensiblement plus nombreux à percevoir une amélioration de la situation en matière de protection de l’environnement. Par contre, les opinions sur l’évolution de la qualité des prestations administratives s’est légèrement détériorée, l’année dernière. Et le même sentiment est relevé par rapport à la qualité des services d’éducation et de santé puisque l’on a décelé une perception d’une détérioration dans ces deux domaines. Détérioration des finances ménagères La situation financière des ménages est mise à rude épreuve à cause des besoins constants, sinon croissants, des dépenses domestiques. Conjoncture économique oblige… Un état de fait qui ne leur laisse qu’une faible marge de manœuvre pour mettre de l’argent de côté. D’après l’enquête du Haut Commissariat au Plan, les ménages affichaient, au terme du quatrième trimestre de 2011, une appréciation plutôt négative de leur situation financière actuelle ainsi que de ses évolutions, passée et future. Publié le : 10 Février 2012 – SOURCE WEB Par Lahcen Oudoud, LE MATIN