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Infrastructures Le Maroc se dote de 6 grands pôles portuaires

Infrastructures    Le Maroc se dote de 6 grands pôles portuaires

Si le Maroc a pu en quelques années seulement faire un bond spectaculaire en termes de connectivité maritime, en passant de la 77e place mondiale en 2007 à la 17e position après l’entrée en service du complexe portuaire Tanger, le pays pourra encore faire mieux, quand il réalisera une ambitieuse stratégie portuaire à l’horizon 2030 qui vient d’être finalisée et qui sera présentée incessamment. En fait, ce plan stratégique vise des objectifs très ambitieux, en tablant sur la réussite d’une multitude de chantiers lancés au Maroc et les différentes politiques sectorielles mises en places. «Aujourd’hui, avec les nouvelles stratégies sectorielles nationales (Stratégie énergétique, Stratégie logistique, Programme Émergence, Plan Halieutis, Plan Maroc vert, Vision 2020 du tourisme, aménagement du territoire, zones franches, etc.), les stratégies de nos partenaires à l’étranger et la poursuite du processus de la régionalisation avancée, le Maroc a besoin d’une nouvelle vision du développement de ses ports», a-t-on expliqué auprès du ministère de l’Équipement et du Transport. Cette dynamique économique devra, en effet, se traduire par une multiplication par 3 à 4 fois de la demande portuaire à l’horizon 2030 par rapport au volume du trafic de 2010. Pour faire face à cette demande, la vision portuaire pour 2030 promet des «ports performants, catalyseurs de la compétitivité de l’économie nationale, moteurs du développement régional du territoire et acteurs incontournables dans le positionnement du Maroc comme plateforme logistique du bassin méditerranéen». Ainsi, cette stratégie qui se veut évolutive est déclinée en sept axes stratégiques. Il s’agit de rechercher la performance portuaire grâce notamment à l’incitation à l’innovation, favoriser la performance logistique, optimiser la valorisation des infrastructures portuaires et de connexion existantes, se positionner dans le contexte national, régional et international. Il s’agit également de tirer parti du rôle structurant des ports, d’intégrer les objectifs environnementaux et urbains dès la phase de conception des projets d’investissement et de permettre l’adaptation aux incertitudes du long terme. Cette stratégie se caractérise surtout par la structuration de l’offre portuaire marocaine en 6 pôles (voir repères). Un pôle étant défini comme un regroupement géoéconomique et stratégique des ports d’une région ou d’une zone autour d’un ou plusieurs ports majeurs. Il permet, selon les auteurs de cette stratégie, d’apporter une vision régionale de la stratégie portuaire et de valoriser les avantages comparatifs dont disposent chaque pôle, son économie, ses infrastructures, ses ports et ses villes. Le concept de pôle portuaire permet, souligne-t-on, de décider d’une implantation régionale stratégique des ports majeurs ayant un rôle structurant en terme d’aménagement du territoire et dans la mise en œuvre des stratégies sectorielles. Les rôles des autres ports du même pôle sont organisés en conséquence, soit dans une optique de complémentarité ou de spécialisation. L’ampleur du chantier fait que le coût d’investissement en ces infrastructures portuaires sur les vingt années à venir reste très important. Il sera étalé progressivement sur la période, «certaines priorités étant à respecter, mais également certains choix pouvant être réorientés ultérieurement, à la lecture de l’évolution effective des besoins portuaires», précise-t-on. Publié le : 3 Mai 2012 – SOURCE WEB Par Lahcen Oudoud, LE MATIN