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Agriculture

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128 grands barrages au Maroc, 1.5 million d'hectares irrigués et un plan d'économie d'eau Le potentiel des ressources en eau est de 22 milliards de m3 par an. A peine 12 milliards sont effectivement mobilisés. Avec le Plan Maroc Vert, un programme national d'économie en eau d'irrigation a été lancé : jusqu'à 50% d'économie attendue dans certaines régions. Le potentiel des ressources en eau naturelle est évalué à 22 milliards de m3 par an (dont 18 milliards d’eau de surface et 4 milliards d’eau souterraine), soit l’équivalent de 730 m3/habitant/an. La politique des grands barrages menée depuis 1967, sous l’impulsion de feu Hassan II, a permis au secteur de l’eau de soutenir le développement du Maroc, notamment par l’atteinte, en 1997 déjà de l’objectif d’un million d’hectares irrigués, prévu pour l’an 2000. Elle a permis également de doter le pays d’une importante infrastructure hydraulique constituée de 128 grands barrages totalisant une capacité de près de 17 milliards de m3 et de plusieurs milliers de forages et de puits captant les eaux souterraines. L’eau dans le Plan Maroc Vert Les ressources en eau effectivement mobilisées sont actuellement de l’ordre de 11,7 milliards de m3 dont 90% sont utilisés pour l’irrigation de 1,5 million d’hectares. Mais le secteur de l’irrigation souffre d’un déficit structurel en raison de la récurrence des années de sécheresse et de la concurrence croissante des demandes des autres secteurs économiques. Le Plan Maroc Vert place l’eau parmi les réformes transversales les plus importantes et définit, parmi les principaux enjeux, une politique de généralisation des techniques d’irrigation économes en eau et respectueuses de l’environnement, l’effort de mobilisation des ressources en eaux conventionnelles et non conventionnelles et la mise en place d’une tarification fortement incitative à l’économie et à la valorisation de l’eau. Concrètement, ces enjeux se traduisent par la réalisation de trois programmes structurants, à commencer par le Programme national d’économie d’eau en irrigation (PNEEI). Sa réalisation, prévue sur la période 2008-2020, porte sur la conversion à l’irrigation localisée des techniques d’irrigation existantes, peu efficientes, sur une superficie globale de 555 000 ha, ce qui permettra à terme une économie d’eau de près de 1,4 milliard de m3/an. Cette superficie comprend les petites et moyennes hydrauliques (PMH) couvrant 395 000 ha (220 000 ha en reconversion collective et 175 000 ha individuelle) et les périmètres de PMH irrigation privée avec 160 000 ha en reconversion individuelle. Le PNEEI est conçu autour de la modernisation des réseaux d’irrigation en grande hydraulique (GH), l’équipement des exploitations agricoles en irrigation localisée moyennant les aides financières de l’Etat et l’appui aux agriculteurs pour la valorisation de l’eau à travers l’introduction des cultures à haute valeur ajoutée, l’agrégation, la recherche / développement / conseil agricole…. Le coût total du programme s’élève à près de 37 milliards de DH. Pour sa mise en œuvre, l’Etat prend en charge la modernisation des réseaux et octroie des incitations financières aux agriculteurs pour l’équipement des exploitations agricoles en irrigation localisée. Les activités d’appui aux agriculteurs sont financées par l’Etat et les professionnels dans le cadre de contrats ou de conventions. Les principaux effets attendus du PNEEI portent sur l’économie d’eau de 20 à 50% (près de 700 millions de m3 par an dans les périmètres de GH et près de 740 millions de m3 par an dans les zones d’irrigation privée et de PMH) par la réduction des pertes évitables au niveau des réseaux de distribution et de la parcelle. Depuis le démarrage du PNEEI en 2008, la superficie réalisée en irrigation localisée s’élève à 129 000 ha, ce qui porte la superficie totale à fin 2011 à 288 168 ha. Pour sa part, le programme d’extension des aménagements hydro-agricoles vise la création de nouveaux périmètres et le renforcement de l’irrigation des périmètres existants dominés par les barrages réalisés, en cours de construction ou projetés pour la période 2008-2012. Un programme d’extension des aménagements hydro-agricoles Les superficies à aménager s’élèvent à 145 450 ha (108 800 ha GH et 36 650 ha PMH) et concernent 9 régions du Royaume. Le coût global du programme est estimé à 18,246 milliards de DH. Le programme prévoit l’amélioration des revenus des agriculteurs en multipliant par 3 à 5 fois les marges brutes moyennes à l’hectare grâce à l’irrigation et l’augmentation des marges additionnelles de 20 000 à 30 000 DH/ha. De même, il y aura un impact sur l’intensification de la mise en valeur et des activités para-agricoles à l’amont et à l’aval de la production, ainsi que de l’activité créée par les chantiers de travaux. Sont visées enfin et également l’amélioration des conditions de vie et la réduction de la pauvreté en milieu rural qui contribueront à la stabilisation des populations rurales, l’augmentation de la production et le renforcement des capacités de l’agro-industrie et des effets induits sur l’économie régionale et nationale. Le programme de promotion du Partenariat public-privé pour le développement et la gestion de l’irrigation vise, quant à lui, à promouvoir la gestion déléguée du service de l’eau d’irrigation à travers l’encouragement de l’investissement privé. L’objectif est d’améliorer la compétitivité et les performances des grands périmètres d’irrigation et d’assurer la durabilité des systèmes d’irrigation. Le projet PPP concrétisé récemment au niveau du périmètre d’El Guerdane dans la région du Souss pour la sauvegarde de 10 000 ha d’agrumes est la première expérience entreprise dans ce sens. Pour la campagne en cours, il faut savoir que les réserves d’eau dans les barrages à usage agricole au démarrage de la campagne s’élèvent à 9,4 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 70,6%. Au 11 avril 2012, elles étaient de 9,1 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 68,6% contre 79,7% pour la campagne précédente à la même date. La superficie programmée pour cette campagne dans les périmètres dominés par les barrages s’élève à 650 541 ha. SOURCE WEB Par La Vie éco 2012-05-04