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Baisse record des intentions de départ en vacances des Européens

Baisse record des intentions de départ en vacances des Européens

L’offre des marchés émetteurs de touristes vers le Maroc en chute libre Les Européens sont partagés dans leurs intentions de passer des vacances dans les régions du Moyen-Orient et du Nord de l’Afrique (MENA) cet été, soit une année après le déclenchement du Printemps arabe. Selon la 12ème édition du Baromètre des vacances des Européens Ipsos / Europ Assistance, publié jeudi dernier, ce Printemps qui continue en Syrie consacre un climat d’instabilité qui met en jeu l’attractivité des marchés touristiques dans la région. Selon cette étude, la sensibilité aux risques d’attentat, de troubles sociaux et de risques sanitaires, en forte hausse l’an dernier, se maintient donc à un niveau élevé. De ce fait, et dans un contexte où les retombées du Printemps arabe sont toujours visibles, deux tendances se dégagent des résultats de cette enquête d'opinion: d'un côté, une forte détermination des Britanniques et des Français et, de l'autre, une crainte chez les Autrichiens et les Allemands. A la question: "Etes-vous déjà allé(e) ou avez-vous déjà eu l'intention d'aller en Afrique du Nord et au Moyen-Orient pour des vacances ?", 35% des Européens, soit 1.201 sur les 3.523 sondés, répondent "oui". Cette affirmation est plus nette chez les Français (53%), suivis des Autrichiens (35%) et des Britanniques (33%). Néanmoins, ceux qui répondent "oui" semblent partagés sur leurs intentions de vacances dans la région, compte tenu des récents événements. Moins d'un tiers (31%) a l'intention de se rendre au MENA cet été. Et si les deux tiers ne pensent pas aller dans ces pays, seule la moitié d'entre eux met en avant les événements. Les Britanniques sont les plus déterminés. 50% parmi les répondants sont certains de se rendre dans la région, contre 43%, dont seulement 23% à cause des événements en cours. Sur la base de cette enquête, on constate, en revanche, que les Allemands et les Autrichiens sont plus réservés et plus sensibles à l'actualité récente. Parmi les répondants allemands, 72% n'ont pas l'intention de se rendre au MENA cet été, 47% d'entre eux mettent en avant les événements liés au Printemps arabe. Même aptitude chez les Autrichiens qui sont 67% à ne pas avoir l'intention de partir en vacances au Maghreb et au Moyen-Orient, dont 40% à cause de l'actualité récente. Chez les Français, les plus enclins cette année à partir en vacances, les avis sont partagés sur la région MENA. Si 25% parmi les répondants ont l'intention de s'y rendre, 46% n'en ont pas l'intention mais pour des raisons autres que l'actualité récente. En globalité, cette étude révèle une décroissance sensible des intentions de départ pour l'été 2012, notamment pour les Espagnols, les Italiens et les Britanniques. Dans l’ensemble, plus de 40% des Européens ne partiront pas en vacances cet été, un taux jamais mesuré depuis la création de ce baromètre. Seulement 58% des Européens déclarent qu’ils partiront en vacances cet été (entre juin et septembre inclus) : c'est le score le plus bas jamais atteint depuis la création de ce baromètre. Les intentions de départs "multiples" sont les plus touchées : 17% des Européens déclarent qu’ils partiront plusieurs fois cet été, en baisse de 8 points par rapport à l’an dernier (25% en 2011). Cette baisse n’est pas compensée par une hausse des départs "uniques", qui restent stables cette année avec 41%. Dans le détail, on observe que les Français sont les Européens les plus prédisposés à partir en vacances : 70% ont l'intention de partir, alors que les intentions de départ des Italiens, qui étaient auparavant les plus élevés, chutent fortement cette année en enregistrant un taux de 63%, soit une baisse de 15 points. Les effets de la crise sont à présent très visibles sur le comportement des Européens en matière de vacances. On voit clairement que les pays qui ont connu les plus importantes baisses sont les plus touchés par la crise, notamment l’Espagne (-14%) et la Grande-Bretagne (-10%). Dans ces deux derniers, la moitié de la population ne partira pas en vacances. On relève également des baisses importantes en Espagne (-14 points) et en Grande-Bretagne (-10 points) : notant que dans ces deux pays, la moitié de la population ne partira pas en vacances. Mardi 29 Mai 2012 SOURCE WEB Par MOHAMMED TALEB (Stagiaire) Libération