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Solar Impulse au Maroc Un vol intercontinental réussi

Solar Impulse au Maroc  Un vol intercontinental réussi

● L’avion solaire suisse, «Solar Impulse», a parcouru 2 500 kilomètres sans une goutte de carburant. Un exploit hors pair. ● Cet engin révolutionnaire, provenant de la Suisse, a atterri sur le sol marocain dans la nuit d’avant-hier, et ce, après avoir survolé les Pyrénées et la Méditerranée, avec une escale technique à Madrid. Le pilote a été accueilli par une pléiade de responsables marocains. Ph. MAP Désormais, l’humanité pourra faire confiance à l’énergie solaire. Un bel avenir qui se dessine pour ce type d’énergie. La preuve qui en témoigne est l’extraordinaire expédition de l’avion suisse «Solar Impulse», qui a relevé le Big challenge : un vol de jour comme de nuit avec zéro fuel. Alimenté exclusivement par l’énergie solaire, l’avion a réussi le premier vol intercontinental entre l’Europe et l’Afrique. Après une première phase reliant Payerne (Suisse) à Madrid, l’avion révolutionnaire a mis le cap sur l’aéroport de Rabat-Salé pour arriver dans la soirée de mardi vers 23 h 28 avec un atterrissage très réussi. Et c’est Bertrand Piccard, cofondateur de Solar Impulse, qui était aux commandes de l’avion, lors de cette deuxième phase. Le pilote suisse a décollé mardi à l’aube depuis l’aéroport de Madrid vers Rabat en passant par le détroit Gibraltar. À son arrivée, il a été accueilli, de prime abord, par son compagnon d’aventure André Borschberg, qui a piloté l’avion de Payerne jusqu’à Madrid. Ensuite, c’était Mustapha Bakkoury, le président du directoire de l’Agence marocaine pour l’énergie solaire (MASEN). À sa descente, le pilote a été également accueilli par une pléiade de responsables marocains, qui n’ont pas hésité à faire le déplacement et à assister à l’atterrissage de cet avion révolutionnaire. À leur tête figuraient Zoulikha Nasri, conseillère du Souverain, ainsi que l’ambassadeur de la Suisse à Rabat. La première réaction spontanée du pilote devant les nombreux médias nationaux et internationaux fut de saluer le Maroc pour cet accueil chaleureux. «Bonjour le Maroc, merci pour l’accueil», pour reprendre son expression. Il a également exprimé son admiration pour le fort engagement du Royaume pour le développement des énergies renouvelables. En effet, Bertrand Piccard voit dans cette expédition vers le Maroc une véritable histoire d’amitié qui se tisse entre deux visions convergentes qui s’articulent autour de la promotion des énergies propres, en particulier, l’énergie solaire. Un avion durable S’agissant du déroulement de ce périple, le pilote suisse a expliqué qu’«il était question de près de 20 heures de vol avec une concentration extrême». Sur ce point, André Borschberg a souligné que «20 heures de vol dans un avion prototype et serré dans un cockpit témoignent d’une seule chose : que cet avion est durable. Le seul facteur limitatif est l’homme». À travers ce voyage, Bertrand Piccard et André Borschberg voulaient démontrer au monde que rien n’était impossible. Avec des convictions, de la volonté et de la créativité, l’homme peut faire des choses merveilleuses et réaliser ses rêves. Côté marocain, Mustapha Bakkoury, fier de l’implication du MASEN dans cette aventure, a déclaré à cette occasion «qu’en accueillant ce premier vol transcontinental, le Maroc adresse, de nouveau, un signal fort au niveau mondial, quant à sa détermination à faire de l’énergie solaire l’un de ses axes prioritaires de l’utilisation future des énergies renouvelables». Chose qui favorisera en particulier l’indépendance des énergies fossiles. Cette collaboration entre le MASEN et le Solar Impulse se veut une plateforme de convergence entre les projets portés par le Maroc dans ce créneau très prometteur et les messages véhiculés par l’équipe suisse. Dans cet élan d’idées, Bertrand Piccard avait déclaré que «Solar Impulse n’a pas été construit pour transporter des passagers, mais pour transporter des messages. Nous voulons démontrer ce qu’il est possible de faire aujourd’hui avec les technologies propres pour réduire la dépendance de notre société aux énergies fossiles. Ce que nous réussissons dans les airs, tout le monde peur le faire sur terre, dans sa vie de tous les jours». ___________________________________ Prochaine étape Après cet atterrissage symbolique de Solar Impulse à Rabat, cet avion propulsé exclusivement à l’énergie y restera, selon Mustapha Bakoury, 10 jours avant de s’envoler pour Ouarzazate. Un événement qui coïncidera avec le lancement de la construction du complexe solaire d’Ouarzazate, premier site du plan solaire marocain lancé par le MASEN, et aussi la plus grande plateforme de l’énergie solaire dans le monde. Ainsi, l’annonce des résultats des appels d’offres afférents à la construction de cette station sera faite avant que le Solar Impulse ne reparte, a déclaré M. Bakkoury. Ce dernier a également affirmé que le démarrage des travaux est prévu à la fin de cette année. Au cours de cet atterrissage, une panoplie d’événements officiels sont programmés avant que l’avion ne redécolle pour la Capitale pour ensuite regagner la Suisse. Publié le : 6 Juin 2012 – SOURCE WEB Soumaya Bencherki, LE MATIN