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Fin de la récréation

Fin de la récréation

La réforme pédagogique de la licence universitaire fait sortir les syndicats de leurs gonds sans que ceux-ci aient de solides arguments à lui opposer. En deux mots, il s’agit de la décision du ministère des Études supérieures de revenir à une licence en quatre années contre trois comme c’est le cas depuis belle lurette. Une décision somme toute logique avec un amer constat, celui d’un diplôme-licence qui ne vaut rien du tout, scientifiquement parlant, et qui ne sert qu’à grossir davantage les rangs des chômeurs.

Déjà, dans une conjoncture économique morose qui ne permet pas la création de suffisamment de postes d’emploi, les 250.000 nouveaux licenciés annuels peinent même à se trouver un stage; l’emploi relève alors de l’utopie. Ajoutez à cela que les universités marocaines accouchent annuellement, sur le marché du travail, de centaines de milliers de têtes vides! Le niveau est tellement bas que ces lauréats n’ont aucune chance de rivaliser avec ceux d’écoles de commerce, entre autres. Résultat des courses, les quelques milliers qui arrivent à échapper aux griffes du chômage sont tout simplement «casés» quelque part avec des salaires de 3.000-4.000 DH, ce qui contribue de plus en plus à l’appauvrissement de la société.

Les supposés cadres de demain, qui devront renforcer la classe moyenne, le socle de la stabilité de tout pays, tirent ainsi la société vers le bas et aggravent ses maux. C’est justement pour ces raisons que les doléances des syndicats d’enseignants ne tiennent pas debout et que leur menace de grève n’est pas pertinente.

À propos d’enseignants du supérieur, le ministère a assez fermé les yeux sur les milliers qui désertent les classes de nos différentes universités pour aller grossir les rangs des grandes écoles privées sans sourciller. Il est temps d’appliquer le principe de reddition des comptes dans ce secteur aussi, où le niveau a touché le fond !

Le 05/11/2019

Source web Par leseco

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