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Sécurité aérienne: Une série de lignes directives

Sécurité aérienne: Une série de lignes directives

Port de masques médicaux, mesures de distanciation et d’hygiène…

Un arsenal anti-Covid-19 devra être harmonisé au niveau mondial

Le transport aérien mondial se prépare au décollage. Pour cela, l’Agence européenne de la sécurité aérienne et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies ont émis une série de lignes directrices. L’objectif est d’assurer la sécurité sanitaire des passagers aériens et du personnel du secteur de l’aviation au moment de la reprise des programmes de vols.

Les agences recommandent ainsi le port par tous les passagers et le personnel aérien de masques médicaux. Et ce, depuis leur entrée dans l’aéroport de départ jusqu’à leur arrivée à destination, avec une exception possible pour les enfants de moins de six ans. Ces masques doivent être changés toutes les quatre heures, et les passagers doivent s’assurer d’en avoir en quantité suffisante. Les compagnies sont aussi incitées à avoir un stock pour pourvoir aux besoins.

Une distanciation physique d’1,50 m est recommandée, si possible à toutes les étapes du voyage. Dans l’avion, «quand cela est permis par le nombre de passagers et la configuration de la cabine, les compagnies doivent garantir, dans la mesure du possible, la distanciation physique des passagers».

Par exemple en laissant au moins un siège vide entre eux, en augmentant la distance entre les sièges ou en laissant vide un rang sur deux. Si cette distanciation n’est pas possible, les «passagers et membres d’équipage doivent appliquer constamment toutes les autres mesures préventives», est-il précisé.

Outres des mesures d’hygiène comme le lavage fréquent des mains et la désinfection du matériel, les agences européennes préconisent aussi que les services à bord des avions soient réduits au minimum nécessaire. Et que l’accès aux terminaux des aéroports soit réservé aux passagers et membres du personnel.

«Les nouvelles directives pourraient rassurer les passagers sur la sécurité de leur voyage en avion, et ainsi aider l’industrie à se remettre des effets de cette pandémie», a estimé la commissaire européenne chargée des transports, Adina Valean, citée dans un communiqué.

L’Association internationale du transport aérien (IATA), qui regroupe 290 compagnies aériennes, a déjà fait part de son opposition à de telles mesures de distanciation physique. Car, «elles feraient tomber le taux de remplissage des avions sous le seuil de rentabilité et feraient grimper les prix des billets», estime-t-elle.

«Après un choc sans précédent, le transport aérien se met en piste pour redécoller avec un arsenal anti-Covid-19 qui devra être harmonisé au niveau mondial pour éviter un patchwork de mesures», a expliqué par voie de presse étrangère Alexandre de Juniac, directeur général de l’Iata.

Des discussions sont en cours au niveau de l’Organisation de l’aviation civile internationale et des grands Etats «pour essayer d’avoir une approche convergente et harmonisée sur l’ensemble de la planète sur le système de contrôle sanitaire qui sera mis en place par les acteurs du transport aérien». Elles devraient, selon lui, «aboutir d’ici à fin mai».

«La flotte mondiale ne retrouvera son niveau d’avant-crise qu’en 2023»

?  Déclaration sanitaire à l’arrivée à l’aéroport, contrôle de température, port du masque dans l’aéroport et dans l’avion, distribution de nourriture pré-emballée pour limiter les contacts, désinfection de l’avion, limitation du nombre de bagages cabine ou encore une livraison de bagages accélérée… Le secteur mise sur une panoplie de mesures pour créer un filet anti-Covid.

?  Entre 80 et 90% de la flotte mondiale a été clouée au sol et ce n’est qu’à partir de juin que le trafic redémarrera. D’abord sur les lignes intérieures puis continentales et enfin intercontinentales, selon l’Iata qui estime qu’il ne retrouvera son niveau d’avant-crise qu’en 2023.

?  Jusqu’ici, seules «trois ou quatre compagnies» ont fait faillite, selon Alexandre de Juniac, directeur général de l’Iata, dont le géant Virgin Australia qui a annoncé fin avril se mettre volontairement en cessation de paiements. Des dizaines de milliers d’emplois ont été supprimés et 4,5 millions de vols annulés ont été recensés.

?  Les annonces de plans sociaux se succèdent: «12.000 suppressions d’emplois chez British Airways, 5.000 chez SAS, 2.000 chez Icelandair, 3.000 chez Ryanair, 3.450 chez United Airlines ou encore 3.000 chez Virgin Atlantic…», rapporte la presse internationale.

?  Des gouvernements se mobilisent pour assurer la survie de compagnies. Air France doit recevoir 7 milliards d’euros, tandis que le groupe Lufthansa négocie avec l’Etat allemand une aide se chiffrant aussi en milliards.

Le 23/05/2020                                          

Source Web Par L’économiste

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