#MAROC_LOI_AZIZ_REBBAH_ENERGIES_RENOUVELABLES: Rejet par les professionnels (PME-TPE)

Début novembre, le ministre de l’Energie, Aziz Rebbah, a déposé un nouveau projet de loi relatif à l’autoproduction de l’énergie électrique au Secrétariat général du gouvernement. Ce texte, qui réglemente la production d’électricité pour des besoins d’autoconsommation, n’a pas manqué de faire réagir les professionnels des énergies renouvelables. Et pour cause: le nombre de nouvelles procédures ajoutées par ce texte inquiète.
Sollicité par La Vie Éco, le président de l’Association marocaine des industries solaires et éoliennes (Amisole), Khalid Semmaoui, précise que ce texte s’ajoute à la loi 13-19, encore en attente de décrets d’application, pour créer plus de mécontentement auprès de l’industrie. Ce mécontentement, le professionnel l’illustre, à titre d’exemple, par le parcours du combattant pour l’octroi de la demande de raccordement de l’installation en autoproduction au réseau.
D’après Khalid Semmaoui, l’octroi de cette demande serait, selon le nouveau projet de loi, soumis à l’approbation des directions respectives du réseau d’électricité national de transport et du réseau de distribution d’électricité pour ce qui concerne la basse tension. Si l’installation est raccordée au réseau national à partir d’une source hydraulique, il faudra attendre, en outre, l’aval de l’agence du bassin hydraulique concernée.
Une nouvelle procédure qui fait craindre aux professionnels des énergies renouvelables une multiplication d'intervenants dans l’octroi des autorisations au raccordement au réseau. D’autant que l’exécution de certaines dispositions du projet de loi est mandatée à d’autres institutions, en charge de les implémenter. Pour l’heure, aucun mécanisme de synergie entre tous les intervenants n’a été établi. "Qui dit multiplicité d’intervenants, dit prolongement des délais d’octroi et d’implémentation", résume une source sous couvert d’anonymat.
Par ailleurs, La Vie Éco précise que le nouveau texte de loi a touché à "des aspects très sensibles" comme l’injection de production ou le raccordement au réseau national. C’est que, pour l’injection, le projet de loi fixe une limite de 10% de l’autoproduction annuelle de l’installation. De plus, la puissance électrique de l’installation d’autoproduction ne devra pas dépasser la puissance de raccordement inhérente du réseau national. "Cela fait beaucoup de restrictions", poursuit cette source anonyme.
Beaucoup de restrictions, mais beaucoup de dépenses aussi. L’hebdomadaire note ainsi que les opérateurs raccordés au réseau devront passer à la caisse triplement. D’abord pour bénéficier des services de tout l'écosystème électrique national, ensuite pour bénéficier des services de distribution et, enfin, pour pouvoir utiliser le réseau. Une énorme charge que dénonce l’industrie, composée essentiellement de PME et TPE.
Le 29/11/2020
Source web Par : le360
Les tags en relation
Les articles en relation

Le Maroc se prépare d’une façon exceptionnelle pour passer des énergies d’origine fossile aux
Le Maroc se prépare d’une façon exceptionnelle pour relever le défi du passage des énergies d’origine fossile à des énergies renouvelables non polluan...

80 GW attendus en 2025 dans les pays en développement La fulgurante ascension des capacités de sto
D’après la Banque mondiale, le développement des projets d'énergie solaire concentrée et de stockage de l'énergie thermique sont particulièremen...

#Maroc_Electricité_Eau_potable: Maroc, un modèle dans le domaine de l’électrification et l’ap
Le Maroc représente un modèle réussi aux niveaux mondial et africain dans le domaine de l’électrification et l’approvisionnement en eau potable, a souli...

COP25 à Madrid: le Maroc présent en force
Le Maroc, via son chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a confirmé lors de l'ouverture à Madrid de la COP25 son engagement "à consolider sa stra...

Le Maroc dans le TOP 5 des pays africains valorisés par les investisseurs sur la période 2016-2020
Le Maroc figure dans le TOP 5 des pays africains valorisés par les investisseurs sur la période 2016-2020, selon une enquête sur la perception des investisse...

Énergies renouvelables : Des financements pour 20 projets
L’IRESEN (Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles) va signer, mardi, des conventions de financement des appels à projets "Green Inno...

Combustibles propres «Le Maroc peut exporter de l'hydrogène d'ici 2030»
Pour pouvoir produire et stocker des combustibles propres, il faut disposer d'un mix énergétique adéquat ce qui est le cas du Maroc avec le solaire et l&...

Energies renouvelables: Le Maroc devance l’Algérie et la Tunisie
Selon les experts de la Banque africaine de développement, le Maroc est le pays le plus avancé dans le Maghreb en termes d’énergies renouvelables. Cette su...

Avec des décisions "avant-gardistes", le Maroc est exemplaire en matière d’énergies renouvelabl
Le Maroc a pris des décisions "avant-gardistes" qui ont fait du Royaume un pays "exemplaire" pour assurer une transition énergétique vers les énergies renou...

EXCLUSIF - Énergies renouvelables Masen deviendra The Moroccan Agency for Sustainable Energy
Mustapha Bakkoury était invité par la Banque mondiale pour présenter l’expérience marocaine lors d’une conférence sur l’énergie solaire thermique à...

Énergies renouvelables Le coût de l’électricité solaire divisé par deux d'ici 2025
Dans un nouveau rapport, l'Agence internationale pour les énergies renouvelables estime que d'ici 2025, les coûts moyens de l'électricité pourra...
Le coût des énergies renouvelables s’avère de plus en plus compétitif face au charbon
Selon un nouveau rapport de l’Agence internationale de l’énergie renouvelable (IRENA), publié aujourd’hui, les énergies renouvelables sont de moins en ...