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Espagne, UE, Maroc, la crise devient multilatérale et coûtera cher!

Espagne, UE, Maroc, la crise devient multilatérale et coûtera cher!

En votant à une large majorité une motion inique condamnant le Maroc à propos de la récente crise migratoire déclenchée par l’intrusion de milliers de nos concitoyens dans l’enclave occupée de Sebta il y a quelques semaines, et en associant cette démarche à l’affirmation d’une position hostile au Royaume sur la question de nos provinces du Sud, le Parlement européen a pris ce jeudi la très grave responsabilité de l’aggravation d’une crise multiforme entre l’Espagne, l’UE et notre pays.

Le texte voté par les euro-députés, sans nuances, ni intelligence, considère que le Maroc est le seul responsable de la crise avec Madrid, ignore les causes profondes du différend et reprend, en un pot pourri inadmissible, les positions de forces politiques espagnoles qui n’ont eu cesse depuis l’arrivée au pouvoir de Pedro Sanchez, de jouer aux fourriers de la clique militaire au pouvoir à Alger.

Alors que la crise migratoire est bel et bien terminée depuis longtemps, que plus de 80% des « harragas » marocains sont rentrés chez eux, selon les dires mêmes des autorités locales espagnoles, l’option choisie par le Parlement de Strasbourg est celle de la fuite en avant, par complaisance et alignement sur les positions du gouvernement de Madrid, au risque, quasi-certain, d’une « réponse » que le Maroc ne mettra sans doute pas trop longtemps à mettre en oeuvre…

La résolution, pétrie de cette hypocrisie malsonnante qu’expriment des partis politiques européens sûrs d’eux et dominateurs, condescendants et aveugles, croit pouvoir manier tout à la fois la carotte et le bâton en insultant le Maroc tout en réaffirmant la nécessité de la pérennisation de relations profitables aux deux parties, qu’il s’agisse de coopération, de soutien aux projets de développement marocains, mais aussi de lutte contre les flux migratoires clandestins, le trafic de drogue ou le terrorisme.

Comme si le camouflet que le Parlement strasbourgeois a voulu infliger au Maroc allait prédisposer celui-ci à tendre l’autre joue…

On regrettera l’adoption d’un tel texte déséquilibré et tendancieux parce qu’il éloigne encore plus la perspective d’une normalisation des relations entre Rabat et Madrid et introduit en cette affaire « un troisième larron » qui brouillera encore plus les cartes.

Ce qui est profondément regrettable et certainement dommageable pour les relations UE-Maroc, c’est qu’en cette (triste) affaire, des parlementaires européens, dont les pays d’origine ont de bonnes relations avec notre pays, ont délibérément choisi de faire leurs des positions bassement politicardes d’une camarilla d’organisations partisanes espagnoles expressément désireuses de provoquer un clash durable avec le Royaume du Maroc.

Celles-ci obéissent à des agendas concoctés en Algérie pour engager l’Union européenne dans une voie hostile à notre pays et tenter d’effacer l’impact positif que la reconnaissance de la marocanité de nos provinces du Sud par Washington a engendré au plan international, onusien tout particulièrement.

Désormais, il va sans dire que chacun s’attendra à des évolutions négatives sur les relations entre l’Union européenne et le Maroc.

Le partenariat entre les parlements européen et marocain sera sans doute gelé, et l’on n’exclura pas que ce gel s’étende également aux relations multiples qui liaient jusqu’à présent la Communauté européenne et notre pays.

Pire encore, on ne saurait passer sous silence certains chants de sirènes qui, ici où là, susurrent que le Maroc n’a pas à se préoccuper des résident étrangers, clandestins ou non, qui souhaiteraient quitter notre pays, par toutes les voies possibles.

Après tout, le principe de la libre circulation des personnes est universellement admis!

Malheur donc à ceux par qui le scandale arrive. Ils ont tiré le vin, ils le boiront jusqu’à la lie !

Fahd YATA

Le 10 Juin 2021

Source web Par : lnt

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