Hausse du prix du blé : remise en cause du modèle économique marocain ?
Comme de nombreux pays ayant des relations commerciales avec la Russie et l’Ukraine, le Maroc est sérieusement perturbé par la crise entre les deux pays, avec la flambée des prix des céréales et des hydrocarbures.
En levant certaines mesures restrictives parmi lesquelles, la fermeture des frontières, le Maroc espérait pouvoir tourner la page de la crise sanitaire et se donner la chance de relancer son économie. Mais avec l’invasion russe en Ukraine, le royaume se retrouve exposé à la hausse des prix, l’accroissement des déficits et le creusement de la dette publique.
« En raison du blocus de la marine russe, les ports de la mer Noire à travers lesquels transitent la plupart des exportations de céréales de la Russie et de l’Ukraine, sont perturbés. Les compagnies maritimes ont volontairement cessé leurs activités en raison de la réticence des compagnies d’assurance à couvrir le risque », rapporte lopinion.ma.
Selon certains experts, la situation risque de s’aggraver si en réaction aux sanctions occidentales, la Russie utilisait l’arme des céréales et si les paysans ukrainiens étaient contraints de réduire leur production. En plus des conséquences de la crise russo-ukrainienne, le Maroc doit faire face aux retombées d’une des pires sécheresses que le pays ait connues depuis trente ans.
Une récente estimation faite par le Policy center for the New South (PCNS), a indiqué que la guerre devrait coûter au Maroc entre 1?% à 2?% de son revenu national. « Les produits énergétiques représentent près de 12?% de la facture totale des importations et le blé plus de 3?% en période normale. Elle va exploser alors que les prix de ces produits sont en train de tripler », précisent les économistes marocains qui prévoient des conséquences bien plus graves.
Il faut dire que le conflit en Ukraine est venu renforcer une situation sociale tendue marquée par des protestations contre la hausse des prix de certains produits au Maroc. Selon le journal, le gouvernement va continuer à subventionner les produits de première nécessité comme le gaz, le sucre, le blé tendre, même si la facture sera salée. Mais c’est le prix à payer pour soulager la population qui espérait un moment de répit après deux ans de lutte contre la pandémie du Covid-19.
En ce qui concerne la hausse du prix du carburant, le gouvernement a entamé en début de semaine des négociations avec les professionnels du secteur des transports en vue de leur octroyer des subventions.
Le 18 mars 2022
Source web par : bladi
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