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Saloua Karkri: La Zlecaf, c’est 10 milliards de dirhams de chiffre d’affaires additionnel pour les exportateurs marocains

Saloua Karkri: La Zlecaf, c’est 10 milliards de dirhams de chiffre d’affaires additionnel pour les exportateurs marocains

Saloua Karkri, présidente de la Commission Afrique de l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX).

La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) représente une grande opportunité de développement pour les exportateurs marocains, avec un potentiel de 10 milliards de dirhams de chiffre d’affaires additionnel. Le point sur les atouts du marché africain commun et les défis qui restent à relever pour booster les échanges intra-africains avec Saloua Karkri, présidente de la Commission Afrique de l’ASMEX.

Avec un marché de 1,2 milliard de consommateurs, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) offre de vastes possibilités d’expansion commerciale à travers le continent, et le potentiel de devenir?le huitième bloc économique au monde avec un PIB combiné de 3 milliards de dollars.

«Nous avons réalisé une étude avec le ministère de l’Industrie et du commerce pour connaître le potentiel d’export et d’investissement qu’offre la Zlecaf. C’est 10 milliards de dirhams de chiffre d’affaires additionnel pour les exportateurs marocains», souligne, dans un entretien avec Le360, Saloua Karkri, présidente de la Commission Afrique de l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX).

Elle ajoute: «Le libre-échange dans le cadre de la Zlecaf a officiellement démarré en janvier 2021. L’opérationnalisation effective nécessite encore plusieurs étapes, c’est normal, l’Union européenne ne s’est pas faite en quelques mois. Dans cinq ans, 90% des produits échangés entre les 47 pays qui ont déjà ratifié l’accord pourront circuler sans payer de droits de douane. C’est un énorme gain pour le continent.»

Différents secteurs d’activité au Maroc pourront profiter de cette ouverture sur le marché africain commun, notamment l’industrie pharmaceutique, l’agroalimentaire et le textile. Mais au-delà de l’export, Saloua Karkri insiste sur les grandes opportunités d’investissement commun qu’offre cette zone.

En effet, explique-t-elle, «le continent dispose d’un grand potentiel en matières premières pour les industriels marocains, qui disposent d’une importante expérience dans certains secteurs. La Zlecaf permettra une redistribution des chaînes de valeurs pour créer davantage de richesse et d’emplois dans toute l’Afrique.»

Pour réussir cette ambition, renforcer la connectivité régionale et faciliter les échanges commerciaux intra-africains, de grands défis restent à relever, notamment au niveau de la logistique, de la définition des règles d’origine et des normes techniques et de sécurité des produits échangés.

Dans ce sens, l’ASMEX a formulé plusieurs recommandations pour faire profiter les exportateurs marocains des opportunités de l’accord de libre-échange continental. L’une des principales recommandations concerne le développement des connexions maritimes, routières et aériennes avec les pays africains pour renforcer le positionnement géostratégique du Royaume comme hub logistique pour l’Afrique.

Un autre point essentiel au développement de la Zlecaf est l’harmonisation et la dématérialisation des procédures de passage aux frontières avec les différents pays membres. A cet égard, Saloua Karkri précise que l’expérience du guichet unique du commerce extérieur Portnet pourrait être mise à la disposition des pays du continent.

SOURCE WEB PAR LE360

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