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Hausse des cours internationaux du Diesel après la suspension des exportations russes

Hausse des cours internationaux du Diesel après la suspension des exportations russes

Après l’annonce par la Russie de la suspension de ses exportations, les prix du gazole ont bondi hier jeudi sur les marchés internationaux. De quoi augmenter les tensions déjà présentes sur ce carburant, dont l’offre n’est pas extensible, faute de capacités de raffinage.

Les prix du gazole ont bondi le jeudi 21 septembre après que la Russie a annoncé la suspension de ses exportations, ajoutant aux tensions déjà observées sur ce marché où l’offre préoccupe, faute de capacités disponibles ailleurs.

Le contrat de référence du gazole européen, pour livraison en octobre, a pris 1,92% jeudi, à 980 dollars la tonne, tout proche de son plus haut niveau de l’année. Quant au prix de gros du gazole pour livraison immédiate à New York, il a gagné 2,55%, à 3,41 dollars le gallon (3,78 litres). Et ce alors que le cours du brut connaissait une accalmie notable.

La Russie a interrompu jeudi ses exportations de gazole et d’essence vers toutes les destinations (à l’exception de quatre anciennes républiques soviétiques) officiellement pour soulager son marché intérieur, où les prix du carburant flambent.

Après avoir digéré la prolongation de la réduction des exportations russes de brut, le marché «doit maintenant faire face à l’incertitude quant à la durée de cette interdiction temporaire» concernant les produits pétroliers, souligne Edward Moya, d’Oanda.

«Les exportations russes de diesel représentent environ 1 million de barils par jour, soit 16% de l’approvisionnement par voie maritime, tandis que la part de l’essence est beaucoup plus faible, environ 3%», estime Giovanni Staunovo, analyste chez UBS, interrogé par l’AFP.

La Russie a longtemps été une grand pour voyeuse de produits raffinés, le gazole en particulier, à l’Occident, que ce soit les États-Unis ou l’Europe. Mais l’invasion de l’Ukraine a poussé la plupart des pays à se priver du diesel russe. Chine, Inde et États-Unis ont augmenté leurs exportations à destination de l’Europe pour compenser.

Le gazole russe avait trouvé d’autres débouchés, principalement en Asie, ce qui modifiait les flux mais pas les volumes disponibles sur le marché mondial. L’arrêt pur et simple des exportations russes met à mal ce fragile équilibre, alors que l’hémisphère nord s’apprête à entre dans l’hiver, qui marque souvent un pic de consommation du gazole et du mazout.

«Si j’étais utilisateur de gazole et que je n’avais pas encore assuré mes approvisionnements, je serais préoccupé.»

—  Phil Flynn, analyste chez Price Futures Group.

«Le marché est très inquiet», selon Phil Flynn, de Price Futures Group. «Si j’étais utilisateur de gazole et que je n’avais pas encore assuré mes approvisionnements, je serais préoccupé». «Si on a un hiver froid, on va avoir de gros problèmes», insiste-t-il, «et c’est ce qui rend le marché très nerveux».

«Il n’y a pas beaucoup de capacités inutilisées dans le monde» pour raffiner du gazole, souligne l’analyste. Aux États-Unis, le potentiel d’exportation est limité car le marché américain est lui-même sous tension, avec une demande supérieure de plus de 11% à son niveau de l’an dernier.

Pour Phil Flynn, le manque d’approvisionnements, aux États-Unis, tient également «à l’environnement réglementaire, qui décourage l’investissement» dans de nouvelles capacités. Le nombre de raffineries américaines en activité a chuté ces dernières et est aujourd’hui le plus faible de l’ère moderne. Quant à la Chine, ses exportations de gazole ont déjà triplé sur les huit premiers mois de l’année par rapport à 2022.

Les restrictions sur les exportations russes s’ajoutent à l’engagement qu’avait déjà pris le pays, conjointement à celui de l’Arabie saoudite, de priver le marché de millions de barils de brut au moins jusqu’à la fin de l’année.

«Ces deux grands producteurs se livrent à un numéro d’équilibriste», décrit Stephen Schork, du Schork Group. «Ils veulent des prix plus élevés, mais ils ne veulent pas non plus tuer la demande et encourager la transition vers les énergies renouvelables et les véhicules électriques».

Le 22/09 /2023

Source web par : le360

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