Climat : l’agriculture marocaine dans une « phase critique »
Avec une baisse des précipitations de 67 %, le Maroc se dirige vers une sixième année consécutive de sécheresse.
Le Maroc, où l’agriculture est un secteur crucial, se dirige vers sa sixième année consécutive de sécheresse en raison d’une chute des précipitations ces derniers mois liée aux changements climatiques. « Nous sommes entrés dans une phase critique après cinq années consécutives de sécheresse que notre pays n’a jamais connue auparavant », a déclaré le ministre marocain de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka.
Barrages à sec
Les précipitations ont diminué de 67 % ces derniers mois par rapport à une année jugée normale et « les trois derniers mois (d’octobre à décembre) montrent qu’on se dirige vers une nouvelle année de sécheresse », a ajouté le ministre.
Au Maroc, l’agriculture emploie un tiers de la population en âge de travailler et représente 14 % des exportations du pays. Le stress hydrique au Maroc a été exacerbé par la hausse des températures, ce qui a accru l’évaporation de l’eau dans les barrages. Le ministère de l’Agriculture prévoit une hausse des températures moyennes de 1,3 degré Celsius d’ici à 2050.
Les réservoirs du pays ne sont actuellement remplis qu’à 23,5 %, contre 31 % à la même époque de l’année dernière, ce qui constitue « une situation très dangereuse », a estimé Nizar Baraka. « Notre espoir est grand pour les trois prochains mois qui sont (d’habitude) les plus pluvieux dans notre pays », a-t-il ajouté.
À défaut, les autorités locales devront dans certaines régions devoir couper l’eau, en général de nuit.
Pari
Face au stress hydrique qui s’accroît, les autorités ont parié sur des projets de désalinisation d’eau de mer, comme celle dont la construction débutera le mois prochain à Casablanca, la plus grande agglomération du pays avec plus de six millions d’habitants.
Le Maroc prévoit de construire, d’ici fin 2027, sept stations de dessalement d’une capacité totale de 143 millions de mètres cubes par an. Il existe actuellement 12 stations de dessalement dans le pays, d’une capacité totale de 179,3 millions de mètres cubes par an, selon des données officielles.
Source web par : jeuneafrique
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