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Les prix du pétrole resteraient globalement modérés en 2024

Les prix du pétrole resteraient globalement modérés en 2024

Les prix du pétrole devraient rester globalement modérés et évoluer autour des 80 dollars le baril en 2024 contre une moyenne de 83 dollars en 2023 et de 100 en 2022. Cependant, le marché pétrolier reste confronté à des risques de fluctuations, liés notamment au contexte économique et géopolitique mondial. Le marché des phosphates, quant à lui, demeure confronté à des incertitudes sur l’offre, la demande et l’évolution des prix énergétiques et agricoles.

L’indice synthétique des cours des produits de base, calculé par la Banque mondiale, a reculé de 5% en novembre dernier, portant sa baisse à 18% sur un an. Cependant, l’évolution des prix s’avère contrastée selon les produits. Ainsi, le recul des cours des produits énergétiques (-8,2% sur un mois en novembre) et des fertilisants (-2,9%) contraste avec une légère remontée de ceux des métaux de base (+1,4%) et des aliments (+0,9%).

C’est ce qui ressort de la note de conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). Les cours du pétrole (Brent) ont enregistré 83 dollars en moyenne sur les onze premiers mois de 2023, en baisse de 18% en glissement annuel. Ils se sont établis à 83 dollars en moyenne en novembre, en baisse de 9% sur un mois et de 12% depuis leur pic de septembre (94 dollars). Selon l’analyse de la DEPF, le marché pétrolier semble revenir vers l’équilibre entre l’offre et la demande, après avoir été déficitaire au troisième trimestre sous l’effet des réductions de l’offre de l’OPEP+2 et de la reprise de la mobilité en Chine. Les cours pétroliers continuent de fluctuer, passant d’un pic de 98 dollars fin septembre, leur plus haut depuis novembre 2022, à un creux de 74 dollars le 12 décembre, avant de rebondir à 80 dollars le 19 décembre. Le récent rebond des prix s’explique par des craintes de perturbation des approvisionnements en mer Rouge. Dans un contexte marqué par un essor de la production pétrolière américaine et par une faiblesse de la demande mondiale, plusieurs pays de l’OPEP+ ont accepté, fin novembre, de réduire volontairement leur production de pétrole d’un total de 2,2 millions de barils par jour (mbj) au premier trimestre 2024. Selon les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la croissance de la demande mondiale de pétrole devrait ralentir en 2024 (+1,1 mbj après +2,3 mbj en 2023), en raison notamment d’un essoufflement de la reprise de la consommation en Chine (+0,8 après +1,7) et d’un repli de celle de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE : -0,3 après +0,1). Parallèlement, la croissance de l’offre mondiale devrait se poursuivre à un rythme modéré en 2024 (+1,2 après +1,8 mbj), tirée par les pays non-OPEP (+1,2 après +2,2), menés par les États-Unis (+0,3 après +1,4), alors que l’offre de l’OPEP devrait rester inchangée (0 après -0,4). En termes de perspectives, les prix de pétrole devraient rester globalement modérés et évoluer aux environs des 80 dollars le baril en 2024 contre une moyenne de 83 dollars en 2023 et de 100 dollars le baril en 2022. Cependant, le marché pétrolier reste confronté à des risques de fluctuations, liés notamment au contexte économique et géopolitique mondial.

Phosphate brut : les prix inchangés à 347,5 dollars la tonne

S’agissant des cours du phosphate brut, ils sont restés inchangés à 347,5 dollars la tonne en novembre dernier, soit leur plus haut niveau depuis mars 2009, affichant une hausse de 16% depuis début 2023. De même, les cours du DAP sont restés quasi-stables à 536 dollars la tonne en novembre, marquant une remontée de 18% depuis leur creux de juin. Ils restent, toutefois, en baisse de 14% depuis début 2023 et de 20% depuis un an. Sur les onze premiers mois de 2023, la forte hausse des prix du phosphate brut (+29% en glissement annuel) contraste avec une chute de ceux du DAP (-30%). La reprise modérée des cours des engrais phosphatés depuis juin est liée, notamment, à une augmentation de la demande sur les marchés clés de l’Inde, du Brésil et d’autres marchés régionaux d’Asie et d’Amérique latine. Les prix des produits phosphatés sont, notamment, soutenus par une demande ferme de l’Inde, le plus grand importateur mondial de DAP. Les subventions publiques encouragent les agriculteurs indiens à utiliser les engrais. Rappelons que l’OCP et l’Inde ont scellé des accords pour la fourniture de 1,7 million de tonnes d’engrais phosphatés en 2023. Toutefois, la reprise des cours des produits phosphatés est freinée par la baisse des prix des céréales et le repli des coûts du gaz naturel et des intrants (ammoniac, soufre).

Côté perspectives, le marché des phosphates reste confronté à des incertitudes sur l’offre, la demande et l’évolution des prix énergétiques et agricoles. En particulier, les prix des phosphates pourraient être soutenus par une accentuation éventuelle des restrictions sur l’approvisionnement en engrais en provenance de la Chine et de la Russie. La Chine a annoncé de nouvelles restrictions à l’exportation de DAP au quatrième trimestre 2023.

Le 25/12/2023

Source web par : lematin

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