Anticipations de la BAD pour la Croissance au Maroc en 2024-2025
La Banque africaine de développement (BAD) prévoit une amélioration modérée du produit intérieur brut (PIB) réel du Maroc au cours des prochaines années, avec des taux de croissance de 3,5% en 2024 et 3,9% en 2025. Malgré cette progression, le Maroc reste en deçà de la moyenne africaine. La région, confrontée à des conditions météorologiques défavorables et des défis macroéconomiques persistants, peine à atteindre des performances plus élevées.
Selon le dernier rapport "Performances et perspectives macroéconomiques de l'Afrique" de la BAD, la croissance du PIB réel du Maroc devrait s'améliorer dans les deux prochaines années, passant à 3,5% en 2024 et 3,9% en 2025, par rapport à 3% en 2023. Cependant, ces chiffres restent inférieurs à la moyenne africaine, qui devrait atteindre 3,8% cette année et 4,2% en 2025. En Afrique du Nord, la croissance devrait être de 3,9% en 2024 avant de s'accélérer légèrement à 4,1% en 2025.
La BAD souligne que l'absence de croissance inclusive et le taux élevé de chômage des jeunes posent toujours des problèmes socioéconomiques en Afrique du Nord. Les conditions météorologiques défavorables, telles que la sécheresse au Maroc et en Tunisie, ainsi que les inondations en Libye, ont contribué à cette situation. La Libye est d'ailleurs le seul pays d'Afrique du Nord à figurer parmi les onze premiers en termes de performances économiques attendues en 2024, aux côtés de pays tels que le Niger, le Sénégal, le Rwanda, la Côte d'Ivoire, l'Éthiopie, le Bénin, Djibouti, la Tanzanie, le Togo et l'Ouganda.
Le rapport met en avant la croissance continue de l'Afrique de l'Est, prévoyant une croissance du PIB de 5,1% en 2024 et de 5,7% en 2025, soutenue par des investissements stratégiques visant à améliorer la connectivité interne et à approfondir le commerce intrarégional. L'Afrique de l'Ouest devrait également voir sa croissance s'accélérer, atteignant 4% en 2024 et 4,4% en 2025, bien que des incertitudes subsistent en raison du retrait annoncé de certains pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Le rapport de la BAD met en garde contre la persistance de l'inflation sur le continent et les risques liés aux tensions géopolitiques et aux conflits, pouvant affecter les perspectives de croissance à moyen terme. Malgré la baisse des prix des produits de base, une escalade des conflits en Ukraine, en Russie et au Moyen-Orient pourrait annuler les gains réalisés. L'inflation moyenne en Afrique a été estimée à 17,8% en 2023, avec une augmentation significative en Afrique du Nord, en particulier en Égypte et en Tunisie.
Pour le Maroc, l'inflation devrait avoisiner les 4,6% en moyenne entre 2024 et 2025, bien que ce taux soit supérieur aux prévisions de Bank Al-Maghrib. La BAD considère néanmoins le Maroc comme l'un des "bons élèves", avec un taux d'inflation inférieur à 5%. Le rapport recommande des politiques monétaires restrictives, un assainissement budgétaire et des taux de change stables pour lutter contre l'inflation persistante, tout en encourageant les investissements dans le capital humain et une stratégie d'industrialisation et de diversification économique.
Le 23/02/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
www.darinfiane.com www.cans-akkanaitsidi.net www.chez-lahcen-maroc.com
Les tags en relation
Les articles en relation
BAM: plus de deux millions de comptes bancaires gelés
Les statistiques de Bank Al-Maghrib (BAM), qui viennent d’être dévoilées, montrent que 2.1 millions de comptes bancaires n’ont pas été en mouvement dep...
CGEM-BAD : 560.000 $ pour développer les PME marocaines en Afrique
Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) scellent le premier partenariat du gen...
Gazoduc Nigéria-Maroc : Le démarrage de la construction prévu en 2024
C’est ce qu’a révélé le ministre d’État du Nigéria chargé des Ressources pétrolières, lundi, à Abuja, lors d’une rencontre avec l’ambassadeur...
La confédération marocaine de la TPE-PME évalue l’impact du Covid-19 : La faillite menace le ti
Plus de 1080 entreprises de différentes tailles ont participé à l’enquête de la confédération marocaine de la TPE-PME. L’étude menée donne une pr...
Comment le paiement mobile va changer la vie des Marocains ?
Lancé en 2018 par la Banque centrale et l’Agence nationale de réglementation des télécommunications, le dispositif réglementant le paiement mobile nourri...
Maroc : Mohammed VI annule sa participation au 51e sommet de la Cedeao, auquel est invité Benyamin
L'organisation devait se prononcer sur la demande d'adhésion du Maroc à l'occasion de son 51e sommet, qui a lieu à Monrovia. Mais plusieurs pays ...
Le surtourisme : quel impact sur les villes et sur l'environnement ?
Le tourisme international a connu ces dernières années une croissance exponentielle et la reprise, après la crise sanitaire, est forte. Si le tourisme de mas...
HCP : trois régions marocaines créent près de 60% de la richesse nationale en 2020
Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a publié une note d’information relative aux comptes régionaux de l’année 2020. Les trois régions de Casablanca-Setta...
Espagne : 2021, une année morose pour le secteur touristique
Seuls 31 millions de visiteurs étrangers sont venus l’an dernier en Espagne. Bien loin des performances pré-pandémiques de la deuxième destination mondial...
Le Nigéria étudie les répercussions éventuelles d'une adhésion du Maroc à la Cedeao (Bloomberg
"La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest étudie les répercussions de l’adhésion du Maroc après sa demande pour rejoindre l’orga...
Gazoduc Nigeria-Maroc : feu vert décisif du Nigeria à un accord avec la Cedeao
Le Conseil exécutif fédéral a autorisé la compagnie pétrolière nationale, NNPC, à conclure un accord avec la CEDEAO pour la construction du gazoduc Niger...
A Skhirat, Akhannouch en défense de son Plan Maroc Vert
Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture, présentant les résultats du PMV à Skhirat le 18 décembre 2018. AIC PRESS Le ministre de l'Agriculture a...