Économie : le monde va-t-il basculer cette semaine ? Le journal Die Welt l'affirme. En voici les trois raisons
Brexit voté par la Grande-Bretagne, élections aux Pays-Bas et hausse des taux d'intérêt aux USA, tels sont les trois ingrédients d'un cocktail explosif qui pourrait bien changer la face du monde en 48 heures. 48 heures plus tard, « le monde ne sera pas tel qu'il est maintenant: les événements des deux prochains jours auront un impact sur les marchés mondiaux, la devise européenne, ils changeront le visage de l'Europe et mèneront probablement à la faillite de toute une puissance mondiale », lit-on dans le journal allemand Die Welt.
On entend le mot « Brexit » de toutes parts depuis juin 2016, mais en réalité, la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE n'a pas encore vu le jour, car la demande officielle de la sortie de l'Union européenne en conformité avec l'article 50 du Traité de Lisbonne n'a pas été déposée, soulignent des experts économiques du journal allemand Die Welt.
« Pourtant, cette loi pourrait être signée mardi. Suite à son approbation par la reine Elizabeth II, le Premier ministre Theresa May présentera la demande au Conseil européen », ajoutent-ils.
Ainsi, de nombreux experts supposent que Theresa May le fera mardi ou mercredi, tandis que d'autres analystes politiques estiment que le Premier ministre n'entamera pas la procédure à la veille des élections aux Pays-Bas, mais qu'elle attendra jusque fin mars.
« En conséquence, débutera la partie dure du Brexit », prévient l'analyste agence de notation Fitch James McCormack. Selon lui, les Britanniques se retrouvent dans une situation difficile, car « ils ignorent la facture que leur fera payer l'Europe ».
La dette est pourtant d'ores et déjà un grave problème pour le Royaume-Uni: le gouvernement et les citoyens vivent au-dessus de leurs moyens. La dette britannique atteint donc environ 90 % du PIB du pays.
Par conséquent, le capital étranger est extrêmement important pour la Grande-Bretagne. Pourtant, « si les investisseurs perdent confiance, le pays sera menacé par une crise financière comme dans les années 1970, lorsque le FMI a aidé le Royaume-Uni. Ainsi, beaucoup dépend de la réaction des investisseurs étrangers à la demande de la sortie du pays de l'UE », selon le journal allemand.
L'article mentionne également que les prochaines élections aux Pays-Bas marqueront le début de « l'année européenne des super-élections ». Si le populiste de la droite Geert Wilders remportait la victoire, il ne parviendrait pas probablement à créer un gouvernement majoritaire. Néanmoins, l'UE a toutefois peur d'un effet domino: si la droite se renforce en Europe, une possible victoire de Marine Le Pen à l'élection présidentielle n'effrayera plus les électeurs français.
Mercredi soir, le chef de la Réserve fédérale américaine Janet Yellen augmentera les taux directeurs, ce qui ne plaira d'ailleurs à personne. Et « si la plus puissante banque centrale du monde augmente le prix de la devise la plus importante du monde, les effets secondaires ne sont pas exclus », s'inquiètent les auteurs de l'article.
Les marchés financiers les qualifient de « malédiction de la Réserve fédérale des États-Unis » et rappellent que chaque effondrement boursier a été précédé d'une augmentation du taux de base, comme cela a été le cas en 1974, 1987, 2000 et 2008. Cet événement, comme le souligne le média, « peut réduire à néant tous les plans politiques de Donald Trump ».
« Le programme visant à stimuler l'économie, pour un montant de mille milliards de dollars sera principalement financé à crédit et ne pourrait être réalisée qu'avec de l'argent pas cher », concluent des experts.
Le 14 Mars 2017
SOURCE WEB Par Sott
Les tags en relation
Les articles en relation
Au Royaume-Uni, le spectre d'une grève générale pour dire non à l'inflation
Le Royaume-Uni connaît depuis jeudi une nouvelle salve de débrayages massifs dans les transports, la poste ou encore les ports. Un mouvement de grève commenc...
Russie, Merkel, Otan, Brexit: Trump réalimente les polémiques
La main tendue vers la Russie, "l'erreur catastrophique de Merkel" sur les migrants, l'Otan "obsolète", le "succès" du Brexit qui verra d'autres p...
Croissance mondiale et turbulences des monnaies au cœur des débats du G7 au Japon
La possibilité d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, un autre sujet de préoccupation du club des pays industrialisés Les grands arge...
Tourisme: L’effet COP se craquelle
Sauf l’euphorie des 15 jours, les marchés émetteurs toujours en berne Brexit, agendas électoraux et les affaires Lamjarred et Fikri rendent difficile un...
EN IMAGES. Brexit : une manifestation monstre à Londres pour réclamer un nouveau référendum
L'organisation "People's vote", qui milite pour un nouveau référendum, a estimé à environ un million le nombre de participants. Scotland Yard ne fou...
Retard dans la mise en œuvre du projet de construction du câble sous-marin Maroc/Royaume-Uni
Le projet de construction d’un câble sous-marin de 3 800 kilomètres devant relier le Maroc au Royaume-Uni a été retardé jusqu’à au moins fin 2023 en r...
#BREXIT_UE_ROYAUME_UNI: UN DIVORCE EN DIX QUESTIONS Brexit : 10 chiffres pour comprendre le divorce
Les autres chiffres qui permettent de prendre conscience de l'ampleur des changements provoqués par la séparation entre les partenaires d'antan. ...
La Bourse de Londres plonge de plus de 7%, les banques s'effondrent
La Bourse de Londres perdait plus de 7% quelques minutes après l'ouverture vendredi matin, à la suite de la décision du Royaume-Uni de sortir de l'Un...
Le FMI demande aux Etats de se préparer au pire
La récession n’est pas à l’ordre du jour, mais le ralentissement de l’économie mondiale est plus vif qu’anticipé. Le Fonds monétaire international ...
2019, une mauvaise année pour le Maroc sur le plan économique
A l’issue de son troisième conseil de politique monétaire de l’année, Bank Al-Maghrib a livré des prévisions économiques globalement négatives pour l...
Grand Format-Le360. Brexit, échanges commerciaux, Sahara… Simon Martin dit tout des relations Mar
En poste depuis septembre 2020, l’ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc, Simon Martin, a répondu aux questions posées par Le360 au sujet des relations entre l...
Fathallah Sijilmassi: Voici pourquoi le Maroc doit revoir ses relations avec l’UE
Quelle place pour le Maroc dans cette nouvelle Europe, chahutée par la crise sanitaire mais aussi par le Brexit et le risque de décomposition de son espace co...