Le « syndrome Okjökull », ou comment vivre avec la disparition annoncée des glaciers et des girafes
Le glacier islandais est le premier dont l’agonie suscite une émotion internationale. Cette douleur est fondamentale. Voilà pourquoi.
C’est un événement qui ne passera certes pas inaperçu, mais n’aura pas l’impact médiatique qu’il mériterait. Car ce que l’histoire retiendra de l’année 2019, ce ne sont assurément ni les gesticulations médiocres des Trump, Salvini ou Johnson, ni même la férocité de Pékin contre les manifestants hongkongais, mais sans doute la disparition d’Okjökull – lequel, aujourd’hui, ne préoccupe qu’une poignée de citoyens écologistes « concernés » (comme si tout le monde ne l’était pas).
Okjökull est un glacier situé à l’ouest de l’Islande qui occupait une surface de 16 kilomètres carrés à la fin du XIXe siècle et représente aujourd’hui moins de 700 mètres carrés. En à peine un siècle, cette masse compacte de neige, devenue patiemment un millefeuille de glaces sous la pression de la pesanteur et du temps, a fondu, fondu… au point de perdre l’appellation « glacier » par les scientifiques en 2014.
Le 16 août 2019
Source web Par nouvelobs
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