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Ouverture Par Dr Mohamed BENABID

Ouverture Par Dr Mohamed BENABID

Le  succès est-il toujours bon conseiller? Les dernières réalisations industrielles (masques, respirateurs...) de la gestion Covid-19 bruissent, en écho, d’interrogations, y compris chez quelques chefs d’entreprises, sur la justesse des choix économiques du Maroc.

Pour eux, ce serait désormais l’occasion pour régler les comptes une fois pour toutes à l’ouverture. Un raccourci qui paraît approximatif à l’examen. Oui, une impressionnante capacité de mobilisation, de débrouillardise et d’innovation s’appuyant exclusivement sur des ressources internes, a été constatée depuis le début du confinement. S’il n’y avait la terrible facture sanitaire et socioéconomique de la pandémie, l’on culpabiliserait presque à souhaiter voir s’étendre cette destruction créatrice!

Restons lucides: il s’agit plus d’un baume que d’un remède miracle. Si les avantages comparatifs circonstanciels sur les masques méritent d’être défendus, nous le savons, nous sommes loin d’exceller partout. Lorsque le pays n’arrive pas toujours à décrocher des parts de marché à l’étranger, le libre-échange ne peut servir de commode bouc émissaire.

II ne peut en aucun cas camoufler les insuffisances structurelles que nous traînons depuis des années: désindustrialisation, déficit de diversification, fragilité de l’écosystème entrepreneurial, faiblesse de la compétitivité hors-prix... En économie, l’histoire l’a d’ailleurs souvent montré: les success stories n’ont jamais été celles des approches pont-levis.

Pour ne prendre qu’un seul exemple, celui de la Chine, son miracle, ce pays l’a nourri depuis les années 80 en s’appuyant avant tout sur le libéralisme quitte à réadapter son dogmatisme politique originel. Finalement, le commerce international n’est que le moyen et jamais la fin. Tout dépend de ce qu’on peut en faire.

Le 12/04/2020

Source Web Par L’économiste

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