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Avions de patrouille maritime: la France pourrait rompre l'accord avec l'Allemagne

Avions de patrouille maritime: la France pourrait rompre l'accord avec l'Allemagne

Le contrat passé par les Allemands avec Boeing ne passe pas. Agacée par Berlin, Paris pourrait annoncer son désengagement du programme MAWS avec pour plan B, Dassault Aviation.

La signature dans le dos de la France d'un contrat de 1,43 milliard d'euros par l'Allemagne pour cinq P-8A Poseidon (des "737" militarisés) à l'Américain Boeing alors que les deux pays travaillaient ensemble sur un appareil européen ne passe pas à Paris. Selon La Tribune, Paris serait "excédée". En réponse, elle devrait prochainement annoncer la fin de sa participation au programme franco-allemand MAWS.

Ce programme visait à créer pour 2035 le Maritime Airborne Warfare System (MAWS), un avion de patrouille maritime franco-allemand afin remplacer les Atlantique 2 de l’aéronautique navale française et les P-3C Orion de la marine allemande. La France et l'Allemagne avaient lancé un accord en 2017 par Emmanuel Macron et Angela Merkel. Il avait été officiellement signé en 2018 par Florence Parly et son homologue allemande à l'époque, Ursula von der Leyen, devenue présidente de l'Union européenne.

En juin dernier, le Bundestag a pourtant confirmé un budget pour ce contrat d'une durée de 30 ans. Les élus allemands avaient bien qualifié cette solution de "provisoire", laissant entendre qu'elle ne remet pas en cause le MAWS, mais Paris ne semble pas y croire.

Un plan B avec Dassault et Thales                                               

Comme le rappelle La Tribune, le délégué général pour l'armement Joël Barre avait déjà annoncé la couleur lors de son audition à l'Assemblée nationale le 15 juin. Il avait prévenu que l'achat des P-8A allait contraindre la France "à reconsidérer la poursuite de la coopération pour ce projet".

La France avait pourtant tenté de sauver le programme franco-allemand. Dès l'annonce par Washington de l'autorisation d'un contrat avec Boeing, Paris a proposé à Berlin de rénover les Atlantique 2 de Dassault Aviation pour faire le relais jusqu'à l'arrivée du MAWS européen. L'Allemagne a fait la sourde oreille en poursuivant discrètement des négociations avec les Etats-Unis.

La France pourrait désormais se passer de l'Allemagne pour ce patrouilleur maritime. Elle avait d'ailleurs un "plan B" en misant sur le Falcon 10X de Dassault Aviation et Thales. Ecarté du programme MAWS, le constructeur du Rafale et de l'Atlantic 2, pourrait ainsi revenir sur le marché des patrouilleurs maritimes.

Le 07/11/2021

Source web Par : bfmtv

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