Supprimer les festivités de fin d'année à cause de la crise énergétique, une fausse bonne idée?

Après la crise sanitaire, est-ce la crise énergétique qui va jouer les trouble-fêtes en fin d'année? Les communes doivent-elles faire briller leurs rues de mille feux comme à l’accoutumée ou laisser les guirlandes à la cave et jouer la carte de la sobriété? La question se pose et s'érige comme “une fausse bonne idée”, selon Damien Ernst, professeur à l’université de Liège, interrogé par la Dernière Heure.

À Bruxelles, c’est tranché. Les illuminations de fin d’année seront réduites de moitié, sauf pour les Plaisirs d’hiver. Dans plusieurs autres communes du pays, la réflexion continue de germer. Outre les décorations, certains s'interrogent sur la possibilité de faire l’impasse sur l’ensemble des festivités, marchés de Noël compris.

Impact psychologique

“Cela reviendrait à sous-estimer l’impact psychologique positif de telles festivités, alors que l’on se trouve dans une période de morosité extrême", avance Didier Ernst, expert en énergie qui rappelle également que les guirlandes sont généralement composées d'ampoules Led et consomment donc peu. Pour 100.000 pièces de ce type, comptez une consommation de 4.000 kWh, selon l’expert en énergie.

“Soit l’équivalent du chauffage de 140 ménages durant quatre heures alors que plusieurs milliers de personnes peuvent fréquenter ce marché en une journée.” Et lorsque les gens sont à l’extérieur... ils ne sont pas en train de consommer chez eux.

Quid du rôle d’exemple dévolu aux autorités publiques? “ Elles ne peuvent appeler à la sobriété énergétique tout en continuant d’adopter des comportements énergivores", tempère Francesco Contino, professeur à l’UCLouvain. Le spécialiste en énergie recommande notamment de faire une croix sur les canons à chaleur et d’éteindre les guirlandes la nuit.

Le 23/09/2022

Source web par : 7sur7