Signature à Casablanca de deux conventions pour le développement d’une économie climatique
La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a procédé, lundi à Casablanca, à la signature de deux conventions de partenariat pour le développement d’une économie climatique visant à renforcer les capacités nationales du secteur privé marocain en matière de lutte contre le changement climatique.
Ces conventions ont été signées, en marge d’une rencontre initiée par la CGEM sur la « Nouvelle économie climatique », par la présidente de la Confédération, Mme Meriem Bensalah-Chaqroun et la Secrétaire d’État chargée du Développement Durable, et Présidente du Centre de Compétences en Changement Climatique du Maroc « 4C Maroc », Mme Nezha El Ouafi, d’une part, et par Mme Bensalah-Cheqroun et Obaid Amrane, secrétaire permanent du Cluster solaire et membre de Direction de MASEN, d’autre part.
La première convention a pour objet de déterminer les modalités d’accompagnement par le 4C Maroc, avec l’appui du projet 4C/GIZ, de la CGEM dans la mise en œuvre du plan d’action de son « Initiative Entreprises Climat Maroc » (IECM) pour l’année 2018.
Avec l’appui du projet 4C/GIZ, le 4C MAROC s’engage notamment à favoriser le déploiement au niveau régional de la Dynamique Climatique du secteur privé, et participer à la réussite du déploiement régional de la Dynamique Climatique du secteur privé initiée en 2016, à travers l’IECM, au niveau de 6 régions du Royaume.
Le 4C MAROC prendrait également en charge les aspects logistiques liés à l’organisation des journées régionales « Entreprises et Changement Climatique », prévues selon un calendrier défini dans le plan d’action 2018.
L’accord prévoit également de mettre en place, avec l’appui de la CGEM, d’une Plateforme Public/Privé, dédiée au Changement Climatique(CC), dont l’objectif serait d’assurer une participation anticipée, planifiée et réussie du secteur privé dans la tenue des engagements pris par le Royaume dans l’Accord de Paris. Il s’agit, en 2018, de concevoir cette plateforme et de permettre une participation effective du secteur privé
La CGEM s’est engagé, quant à elle, sur les aspects de déploiement au niveau régional de la Dynamique Climatique du secteur privé et de la mise en place de la Plateforme Public/Privé Changement Climatique (CC).
Les deux parties sont tombées d’accord pour créer un comité de suivi paritaire pour assurer le suivi de la mise en œuvre de cette convention qui entre en vigueur à la date de sa signature par les parties concernées et a une durée d’une année.
La deuxième convention a pour objet de concrétiser la volonté de collaboration exprimée par la CGEM et e cluster solaire pour le développement d’une économie climatique autour des énergies renouvelables.
Les axes de partenariat qui seront développés entre la CGEM et le Cluster Solaire sont le développement de marchés autour des applicatifs des énergies renouvelables, le renforcement de capacités, l’ Organisation d’évènements/séminaires et workshops et l’ entrepreneuriat dans le green.
Cette convention, d’une durée de 3 ans, entrera en vigueur à compter de sa signature par les deux Parties. Dans l’hypothèse où les elles n’auront pas été en mesure, dans ce délai, d’exécuter leurs obligations au titre de ladite convention, elles pourront convenir de la reconduire pour une durée définie d’un commun accord.
Intervenant en marge de la signature de ces conventions, Mme El Ouafi a indiqué que le secteur privé est appelé à jouer « un rôle important » dans la mise en œuvre de la NDC du Maroc, en participant aux investissements et en mobilisant les ressources.
C’est dans cet objectif que le Secrétariat d’État chargé du Développement Durable s’est bien engagé, avec la CGEM, en vue d’ appuyer le secteur privé pour qu’il puisse s’acquitter de ce rôle, et développer son savoir-faire dans ce domaine.
« Ce savoir-faire pourrait même être mis à profit pour d’autres pays du Continent dans le cadre de la coopération Sud-Sud », a-t-elle ajouté.
« Nous avons scellé cette convention spécifique de partenariat entre le 4C Maroc et la CGEM, comme suite aux engagements pris dans le cadre de la Convention cadre signée entre le SEDD et la CGEM en juillet dernier », a-t-elle fait observer.
Cette convention, a-t-elle relevé, va permettre « d’accompagner le déploiement territorial de l’Initiative Entreprises Climat et la mise en place de la Plateforme Public-Privé dédiée au changement climatique ».
Pour sa part, Mme Bensalah-Chaqroun, a déclaré qu’au-delà des risques que le changement climatique représente pour les entreprises, c’est « l’ensemble des opportunités qu’il draine dans différents secteurs que nous souhaitons aborder et approcher».
Selon la présidente de la CGEM , la Nouvelle Economie Climatique offre aux entreprises au moins 3 types d’opportunités à savoir le recours à des actions de réduction des émissions de GES, l’’intégration du risque climatique dans la stratégie globale de l’entreprise et l’émergence d’un nouveau tissu d’entreprises qui vont prospérer dans cette dynamique innovante.
« Sur le terrain les investissements dans des secteurs clés de cette Nouvelle Economie Climatique sont visibles et s’inscrivent dans la durée », a-t-elle noté, insistant que la CGEM veut « créer les conditions d’émergence d’un tissu de PME et TPE qui profiteraient du nouveau business vert »
Organisée par la CGEM dans le cadre de « l’initiative entreprise climat Maroc », cette rencontre a été marquée par la participation de chefs d’entreprises, d’universitaires et de spécialistes de l’économie verte.
Le 11 mars 2018
Source Web : Le Vert
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