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Grève des magistrats: 98% d'adhésion au 2e jour du débrayage

Grève des magistrats: 98% d'adhésion au 2e jour du débrayage

Algerian lawyers and judges speak to the press as they gather for a demonstration for the independence of the judiciary outside the Justice Ministry headquarters in the capital Algiers on April 13, 2019. (Photo by RYAD KRAMDI / AFP) (Photo credit should read RYAD KRAMDI/AFP/Getty Images)

Le taux de participation à la grève des magistrats a atteint les 98% au deuxième jour de la grève, selon le communiqué du Conseil national du syndicat national des magistrats (SNM).

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Le SNM avait décidé samedi 26 octobre, à l’issue d’une session extraordinaire, de traduire la grosse colère des juges à la suite du dernier mouvement des magistrats par une grève ouverte des juges à partir de dimanche 27 octobre jusqu’à satisfaction de leurs revendications.

Le communiqué du SNM, d’une fermeté sans précédent dans les annales, s’en prend directement au ministre de la justice, Belkacem Zeghmati en lui demandant de cesser “d’agir de manière hautaine avec les juges et leurs représentants”. Le syndicat souligne que les “juges ne sont pas des troupeaux que l’on dirige de cette manière humiliante”. “Prétendre assainir la magistrature et désigner les juges de manière blessante relève d’un narcissisme maladif qu’il convient de traiter” ajoute le communiqué.

Le ministère de la justice avait réagi en fin de journée rappelant que la loi interdit aux magistrats de recourir à des “actes individuels ou collectifs” de nature à arrêter ou entraver le travail de la justice. Le ministère avait souligné que l’article 12 de la loi organique portant statut des magistrats interdit “au juge de participer à une grève ou d’y inciter, et que cela est considéré comme un abandon de poste”.

La position du SNM a été soutenue par le Conseil Supérieur de la magistrature (CSM). Ce dernier a confirmé ne pas avoir été consulté par la tutelle dans le mouvement opéré au sien du corps des magistrats et a décidé le gel des décisions de la tutelle.

Le ministère de la justice a estimé que cette position était illégale et que le CSM portait atteinte aux prérogatives du chef de l’Etat et celle de son garde des sceaux.  

Le 28 octobre 2019

Source web Par huffpostmaghreb

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