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Airbus assomme Boeing en plaçant l'A350-1000 chez Qantas

Airbus assomme Boeing en plaçant l'A350-1000 chez Qantas

Dix jours après avoir vendu 50 A321 XLR à United Airlines, Airbus remporte l'appel d'offres lancé par la compagnie australienne pour son projet de vols ultra-long-courriers (plus de 20 heures sans étape). Un nouveau coup dur pour Boeing, en pleine crise du 737 MAX.

C'est un nouveau coup de massue qu'inflige Airbus à Boeing. Dix jours après avoir enregistré une commande stratégique émanant de la compagnie américaine United Airlines pour 50 A321 XLR, l'avionneur européen est en passe de remporter l'appel d'offres lancé en 2017 par Qantas pour son projet de vols de plus de 20 heures.

Douze avions au maximum                                     

La compagnie australienne a en effet annoncé, ce vendredi, avoir sélectionné l'A350-1000 au détriment du B777-8, l'un des deux dérivés du B777-300 ER, avec le 777-9.

Pour l'heure, il n'y a pas eu de commande ferme, a précisé le transporteur, mais "Qantas travaillera en étroite collaboration avec Airbus pour préparer les termes d'un contrat portant sur un maximum de 12 appareils", a-t-il ajouté.

Les discussions pour confirmer les créneaux de livraison des avions se poursuivront jusqu'en mars 2020. Qantas entend lancer ses premiers vols ultra-long-courriers au cours du premier semestre 2023. Une belle victoire pour cet appareil qui, contrairement à l'A350-900, est à la peine au plan commercial.

Pour parvenir à assurer des étapes aussi longues, Airbus va apporter des modifications à l'A350-1000 en installant, par exemple, un réservoir supplémentaire. Les coûts de développement n'ont pas été précisés, et il n'est pas certain que l'avionneur gagne de l'argent sur cette version au vu de l'étroitesse du marché "ultra long range", font remarquer certains experts.

"Avion réel contre avion-papier"

Plus que l'importance du marché, cette commande met en lumière les incertitudes qui planent sur le calendrier de la mise en service du B777-8, dans la mesure où son grand frère, le B777-9, qui devait être lancé au préalable, rencontre de sérieuses difficultés. Lors du lancement du programme 777X en 2013, le B777-9 devait entrer en service en 2020 et le B777-8 devait suivre deux ans plus tard. Or, avec les problèmes rencontrés par le B777-9 et son motoriste General Electric, le programme a pris du retard.

Initialement prévue l'été dernier, la campagne d'essais en vol du B777-9 n'a toujours pas débuté. Difficile par conséquent, pour ne pas dire impossible, d'imaginer Boeing "sortir" son 777-8 en 2023. Résultat : entre un avion qui est déjà arrivé à maturité et un "avion-papier", la compagnie australienne n'a pas hésité. D'ailleurs, elle rappelle clairement dans son communiqué que l'A350-1000 a fait preuve, depuis son lancement il y a deux ans, d'une fiabilité opérationnelle "record".

Bataille du remplacement du B777-300 ER

Alors que Boeing domine le marché long-courrier, le choix de Qantas, l'une des compagnies de référence dans le transport aérien, apporte un sérieux coup de pouce à Airbus dans la bataille stratégique du marché du remplacement du 777-300 ER.

Pour autant, les besoins de renouvellement de cet avion semblent aujourd'hui limités. Selon certains experts, il a été décalé de plusieurs années. Il est vrai que le 777-300 ER est un avion encore jeune (il a été mis en service en 2004) et extrêmement performant.

Cette bataille du long-courrier est par ailleurs troublée par l'agressivité tarifaire de Boeing sur les gros-porteurs. L'avionneur américain a en effet besoin de cash pour traverser la crise du B737 MAX, immobilisé depuis mars dernier.

 Le 13 décembre 2019

Source web Par France tv info

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