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Le tourisme, victime de la politique de la roulette russe

Le tourisme, victime de la politique de la roulette russe

Marrakech affiche complet pour les fêtes de Aid El Fitr avec prolongation jusqu’au week-end. Même les établissements de luxe, paraît-il, sont convoités quoique les prix des chambres s’enflamment. Et c’est de bonne augure de ressusciter des édifices devenus fantômes. Toutefois des questions évidentes se posent : Tout ce beau monde qui va péleriner vers la Cité Ocre se déplacera sans anicroche ? Tout ce flux sera-t-il muni de l’autorisation de déplacement délivré par le Pacha, ce fameux sésame de mobilité et accès inter-villes ? N’y aurait-il pas risque de voir des familles entières refoulées manu militari au grand dam des réservations faites dans les hôtels, comme ce fut d’ailleurs le cas l’été dernier ?

Risque à prendre par les deux parties, le client et la structure d’hébergement. C’est comme ce dangereux jeu de roulette russe où une partie perd la partie. Mais dans ce cas, ce sont les deux parties qui perdent la partie.

Une autre leçon d’absence de stratégie dont l’administration est devenue champion, de prise de décision en prise de décision. A tel degré d’irresponsabilité que l’on est tenté de dire que le tourisme est si maudit dans l’agenda du Gouvernement qu’il est combattu. Du coup, cette vision d’un Maroc moderne et ouvert, qui se développe bien, qui figure dans le top 5 des « destinations les plus sûres » du monde, disparaissent comme par enchantement, au gré de stratégies non stratégiques tournant à vide et des prises de décisions fortuites, arbitraires trop zélées.

Comme ce trop de zèle exagéré pris, par exemple, pour le maintien de fermeture pure et dure des frontières face à nos marchés classiques qui eux, ironie du sort, sont en train de libérer leurs populations pour voyager. Les rares marchés lointains autorisés qui sortent du lot sont également sanctionnés par une inutile mise an quarantaine de 10 jours une fois  au Maroc. Viendront-ils pour autant?

On n’y comprend plus rien dans cette politique de deux poids deux mesures scrupuleusement adoptée par le Gouvernement. Exercice qui finira par casser toute une industrie que le Maroc a mis 60 ans à développer, à instituer par 2 magnifiques et ambitieuses Visions de développement et une notoriété bien installée auprès des marchés.

Le gouvernement sacrifierait toute cette dynamique, rentable et précieuse d’un Maroc moderne, sur l’autel de l’irresponsable et de l’anti-solidaire ? C’est l’auto-suicide. Qu’à Dieu ne plaise !

Le 10 mai 2021

Source web Par : premium travel news

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