#Changements_Climatiques_Innovations: L'invention d'une mousse isolante « réactive » à la température pour remplacer les climatisations
En Allemagne, des scientifiques conçoivent de la mousse spéciale prévue pour contribuer à l’optimisation de la consommation énergétique.
L’atmosphère est de plus en plus chargée en gaz à effet de serre. Aussi, il est important de savoir limiter sa consommation d’électricité. Parmi les actions à privilégier figure la réduction de l’utilisation d’appareils énergivores. Les climatiseurs font partie de ces équipements dont on vous parle. S’ils assurent le confort intérieur, leurs coûts de consommation sont assez élevés. Et si vous pouviez réduire votre dépense en électricité grâce à ce nouveau matériau ? Il s’agit d’une « mousse programmable » comme l’appellent ses fabricants. Cette matière est dotée de quelques spécificités intéressantes à découvrir dans cet article.
Une mousse isolante réversible
Intégré dans un système d’isolation, le matériau agit comme une sorte d’isolant. Sa particularité est sa capacité d’agir sous une température élevée. La mousse se dilate sous l’action de la chaleur, ouvrant ses pores. Les chercheurs ont travaillé le matériau de manière à ce que la dilatation ait lieu à une température définie. Lorsque la mousse gagne en volume, elle bloque les espaces de ventilation entre les murs et les revêtements. L’entrée de l’air chaud est ainsi bloquée.
La nuit, lorsqu’il devient plus frais, le matériau retrouve sa taille initiale, car ses pores se seront refermés. Cette contraction permet à l’air, désormais refroidi, d’entrer et de circuler à l’intérieur pour refroidir les pièces. L’avantage particulier du matériau est donc sa réversibilité, puisqu’il est capable de toujours revenir à sa forme normale. D’après le Dr Susanne Lehmann-Brauns, un tel système pourrait vous permettre de réaliser jusqu’à 40 % d’économie d’énergie.
Un matériau compatible avec les caloducs
À part son utilisation dans l’isolation de la maison, le matériau allemand peut également fonctionner avec des caloducs. Pour information, ces derniers sont une sorte de tuyaux qui intègrent un système de refroidissement. Ils sont dotés d’un circuit frigorifique. Pour savoir comment la fameuse mousse interviendrait potentiellement, il faut préalablement comprendre le fonctionnement d’un caloduc. Son rôle consiste en la récupération puis le rejet des calories issues des sources de chaleur intérieures, dans le but de refroidir une pièce. Au cœur de ce système se trouve un fluide frigorigène.
Le système peut facilement être intégré dans de nombreux systèmes et procure des capacités de transfert de chaleur très élevées. Crédit photo : Fraunhofer IPM/Markus Winkler
Ce dernier est d’abord à l’état liquide, mais il se vaporise avant de se liquéfier de nouveau pour capter d’autres calories. Le problème, c’est que l’on n’a pas toujours forcément besoin que le caloduc effectue ces actions. C’est ici que la mousse entre enfin en jeu : elle peut parfois adsorber le liquide (fluide frigorigène) afin d’arrêter temporairement le cycle. Le temps de cet arrêt, l’appareil arrête de consommer de l’énergie. À une certaine température, la mousse libère le fluide qu’elle a adsorbé dans le but de permettre au caloduc de reprendre son travail. Plus d’informations : fraunhofer.de
La chaleur peut être stockée dans le matériau pendant une longue période sans pratiquement aucune perte. Crédit photo : Fraunhofer CPM et Fraunhofer ICT/Moritz Walter, Sandra Pappert
Le 11/12/2022
Source web par : neozone
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