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#Maroc_Le_Luth: Le Luth dans le paysage artistique marocain, une passion et une authenticité musicale renouvelée

#Maroc_Le_Luth: Le Luth dans le paysage artistique marocain, une passion et une authenticité musicale renouvelée

Dans l'histoire de la scène artistique marocaine, notamment dans son chapitre relatif à la musique, il est inimaginable de concevoir une production musicale sans la présence, sauf rarement, de l'indétrônable Luth, qui est un instrument ayant tant sublimé les compositeurs, les musiciens ainsi qu'un large public qui avait l'habitude de savourer, comme il se doit, de belles partitions musicales.

En effet, cet instrument authentique est constamment célébré à travers une panoplie de festivals organisés au Maroc et dans d’autres pays arabes car il a su, à différentes époques, transcender les frontières, voire même s’imposer face aux changements qu’ont connus les scènes musicales marocaine et arabe.

Cette passion folle pour le Luth ne s’est pas limitée aux seuls compositeurs, musiciens et au public, mais elle a eu un effet contagieux aussi bien pour les écrivains que pour les poètes qui ont longtemps célébré dans leurs écrits et poèmes cet instrument.

Vu que les Marocains ont toujours été, historiquement, ouverts à leur environnement arabe et régional, le Luth a constitué un symbole d’interaction musicale et artistique.

En témoigne, comme l’a affirmé le directeur général des conservatoires de musique de Casablanca, Abdellatif Benouhoud, dans une déclaration à M24, la chaine télévisée de l’information en continu de la MAP, les livres d’histoire et les professionnels de musique qui ont souligné que cet instrument était présent au Maroc depuis plusieurs siècles. Ils ont même fait référence aux grands fabricants de Luth marocains, dont Ben Harbit à Fès, a-t-il dit.

S’agissant de la scène artistique et musicale marocaine, elle a été illuminée par des génies qui ont opté pour le Luth comme instrument pour la composition et/ou l’interprétation de leurs chansons, comme la grande sommité Abdelwahab Doukkali, qui était inséparable de son Luth dans la production de dizaines de chefs-d’œuvre musicaux intemporels.

Il y a lieu de citer aussi le maestro Saïd Chraibi, feu Ahmed El Bidaoui, le fin-connaisseur du Luth, Haj Youness, ainsi que d’autres artistes marocains qui ont excellé dans leur maniement de cet instrument.

Evoquant la forte présence du Luth dans la scène artistique et même dans la vie sociale marocaine, M. Benouhoud a expliqué qu’il s’agit d’un instrument individuel utilisé par le compositeur et le musicien au sein d’un orchestre musical, soulignant que ceux qui sont éperdument passionnés par cet instrument ne peuvent plus s’en séparer.

Le Luth, a-t-il expliqué, illustre nombre d’attitudes et de situations dans la vie des individus et des communautés (états de joie ou de tristesse, ou la décharge des émotions à travers de différentes partitions musicales).

Au début, il n’y avait qu’un seul genre de Luth, mais grâce à l’un de ses fabricants à Dar Bouazza (Belhiba), plusieurs changements ont été introduits, dont la confection du Luth soprano (en y ajoutant une corde supplémentaire), a poursuivi M. Benouhoud.

Au cours des années 50 du siècle passé, il n’y avait que le luth classique, qui a été développé à la faveur de plusieurs techniques et procédés scientifiques, à même de devenir un instrument pouvant être utilisé pour jouer des morceaux de musique classique universellement connus, comme les symphonies de Mozart, entre autres, a-t-il précisé.

En termes de chiffres, M. Benouhoud a indiqué que le nombre des étudiants inscrits pour apprendre à jouer du Luth au conservatoire est estimé à 350 étudiants de différents niveaux, notant que le conservatoire offre un programme pédagogique spécifique adopté depuis trois années.

Et de poursuivre que parmi les récentes manifestations ayant célébré cet instrument, il y a lieu de citer le 4ème festival international du Luth (19/25 décembre 2022 à Casablanca), dans le cadre d’un partenariat entre l’Association Quatrième Art et le Conservatoire, sous l’égide du Conseil de la ville de Casablanca.

Il a, dans ce sens, rappelé que le festival a vu l’organisation de séminaires, master classes et conférences avec la participation de représentants du Maroc, de la Tunisie, de la France, de la Mauritanie et de la Libye, afin de promouvoir cet instrument ancestral et authentique, notant que l’Association Quatrième Art a déployé de grands efforts pour mieux faire connaître le Luth, notamment grâce à cette 4ème édition du festival, baptisée « Edition des étudiants des conservatoires de musique internationaux ».

Le 4 janvier 2023

Source web par : menara

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