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Le projet nucléaire pour le dessalement de l’eau de mer avance à grand pas

Le projet nucléaire pour le dessalement de l’eau de mer avance à grand pas

Le Maroc est déterminé à poursuivre son ambition nucléaire, même après le tremblement de terre qui a frappé le pays en septembre. Ainsi le gouvernement souhaite utiliser l’énergie nucléaire pour le dessalement de l’eau de mer, dans le but de renforcer l’indépendance énergétique et l’économie verte du Royaume.

Depuis plusieurs années, le Maroc a manifesté son intention de développer le nucléaire. Avec le stock de réserves de phosphate contenant de l’uranium, le Royaume dispose d’une opportunité de développer cette technologie. Dans cette optique, le projet de construction de douze installations nucléaires en partenariat avec la Russie reste une importance capitale.

En 2016, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a donné son feu vert au programme nucléaire national à des fins pacifiques. Cette approbation a été suivie de l’ouverture, en 2021, du premier Centre National de Formation en Sciences et Technologies Nucléaires. Le Maroc met ainsi en place les infrastructures nécessaires pour soutenir son projet.

L’un des objectifs est de construire des usines de dessalement d’eau de mer utilisant l’énergie nucléaire, ceci dans un contexte où le pays fait face à une pénurie d’eau potable et souhaite réduire sa dépendance énergétique. Dans ce cadre, il a fait appel à la Russie et à sa société publique Rosatom, qui peut fournir la technologie et l’expertise nécessaires. Israël a également proposé son aide si la France ne souhaitait pas coopérer, peut-être par crainte de la réaction de l’Algérie.

Les usines de dessalement seraient situées dans la région de Tan-Tan et Taroudant, à environ 400 kilomètres des îles Canaries. Cette zone a été touchée par le séisme qui a causé près de 3 000 décès. Toutefois, malgré cet événement tragique, le Maroc reste déterminé à poursuivre son projet et semble ne pas accorder une grande importance aux objections des îles Canaries.

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De leur côté, et comme d’habitude, les autorités canariennes s’inquiètent sur chaque grand projet du Royaume. Le projet nucléaire ne fait pas défaut. Les autorités des Canaries considèrent le projet comme une menace pour leur sécurité et leur environnement. Pire elles doutent des compétences industrielles et des mesures de sécurité nucléaire suffisantes du Maroc. En 1999, elles ont déjà protesté contre un projet similaire soutenu par la Chine et qui reste en suspens. De même, les questions des eaux territoriales est un grand problème pour les politiciens de gauche de l’Ile espagnoles.

Malgré les critiques, le Maroc continue de persévérer dans sa quête d’indépendance énergétique et de développement économique durable. L’ambassadeur et représentant permanent du Maroc à Vienne, Azzeddine Farhane, a récemment exprimé son soutien au rôle de l’AIEA dans la fourniture d’une assistance technique aux États membres. En novembre 2022, une mission de préparation aux situations d’urgence de l’AIEA s’est rendue dans le pays pour évaluer l’état des lieux.

Le projet nucléaire marocain suscite des débats et des inquiétudes, mais le pays reste déterminé à faire de l’énergie nucléaire une composante clé l’avenir énergétique national. Avec une évaluation minutieuse des risques et une coopération internationale, le Maroc espère réaliser ses ambitions nucléaires et fournir de l’eau potable à une population en demande croissante, tout en réduisant sa dépendance énergétique et en s’engageant dans une voie plus respectueuse de l’environnement.

Le 03/10/2023

Source web par : maroc-diplomatique

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