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Maroc vs Algérie : La Course au Leadership Énergétique avec le Gazoduc Nigeria-Maroc

Maroc vs Algérie : La Course au Leadership Énergétique avec le Gazoduc Nigeria-Maroc

Le Maroc affirme son ambition énergétique avec le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, visant à relier les réserves de gaz nigérianes à l’Europe via le royaume chérifien. Ce projet s’inscrit dans un contexte de rivalité accrue avec l’Algérie, qui propose également un tracé alternatif à travers le Sahara pour atteindre le même objectif. Les deux nations nord-africaines sont ainsi engagées dans une compétition pour le leadership énergétique régional, chacune cherchant à diversifier ses partenariats économiques et à renforcer sa stabilité énergétique face aux fluctuations du marché mondial.

L’Algérie avait déjà établi des plans pour un gazoduc traversant son territoire, reliant directement le Nigeria à l’Europe. En réponse, le Maroc a proposé un itinéraire plus long incluant plusieurs autres nations africaines, augmentant ainsi potentiellement son influence géopolitique. Bien que le projet marocain soit estimé à un coût plus élevé et une durée de réalisation plus longue, Rabat progresse rapidement dans ses plans de développement.

Des avancées significatives ont été réalisées récemment sur le projet marocain. Le cabinet marocain Etafat a lancé les premières études topographiques sur le segment nord du gazoduc qui traversera le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal. Ces études, cruciales pour définir le tracé optimal du pipeline, se poursuivront jusqu’au printemps 2025 et permettront de surmonter les défis géophysiques et géotechniques associés à un projet de cette envergure.

La complexité des opérations topographiques sur terre, exigeant une attention particulière aux détails techniques et aux exigences d’accès, est reconnue comme plus exigeante que les études offshore habituelles. Le cabinet Etafat, avec le soutien du groupe français Fondasol, travaille à minimiser les impacts environnementaux et sociaux de ce projet.

La décision finale d’investissement pour ce gazoduc de 5 600 km, estimé à 25 milliards de dollars, est attendue pour décembre 2024. Si approuvé, le gazoduc partirait du Nigeria, traversant 13 pays avant d’atteindre le Maroc et de se connecter au réseau gazier européen via le Gazoduc Maghreb-Europe.

Grâce à ces avancées, le Maroc espère non seulement améliorer sa sécurité énergétique, mais aussi jouer un rôle central dans l’intégration énergétique de la région africaine, renforçant ainsi son statut de pivot énergétique entre l’Afrique et l’Europe.

Le 15/05/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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