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Tata Akka joue de son cachet d’antan pour déjouer la crise

Tata   Akka joue de son cachet d’antan pour déjouer la crise

Tous les métiers traditionnels en voie de disparition L’exode des jeunes fait sombrer l’agriculture et l’élevage L’écotourisme pourra-t-il redresser économiquement la région? Tous les espoirs sont fondés sur l’écotourisme pour redresser économiquement la région. Les produits thématiques et potentialités seront mis en avant et structurés et l’hébergement du type «Accueil rural chez l’habitant» développé et renforcé. A Akka, l’agriculture et l’élevage étaient les activités de base des habitants. Mais la sécheresse, le bayoud et surtout les sirènes de la vie urbaine ont creusé le lit de cette oasis, poussant les jeunes à l’émigration. Privée de sa force vive, Akka ne connaît plus la prospérité qui faisait sa renommée et la palmeraie, minée par la sécheresse, est en péril. Pis encore, même si les métiers traditionnels y sont encore pratiqués, ils sont peut-être en train de vivre leurs derniers moments de gloire. La bijouterie risque de disparaître car la relève n’est pas assurée. Le métier de forgeron n’est pas non plus épargné, car la plupart des instruments travaillés par les forgerons avaient une utilité agricole. Or, le faible rendement de l’agriculture à cause de la sécheresse a beaucoup impacté le métier de la forge qui a fléchi. Et les rares «maâlems» âgés qui continuent de préserver l’art du bois, de la poterie, de l’argent ou de la laine, souffrent cruellement du manque de demande pour leurs produits. En effet, le mode de vie change et la population préfère les ustensiles modernes à ceux de l’artisanat local. Au-delà de la mémoire qu’il véhicule, le savoir faire de ces artisans est un atout essentiel des oasis d’Akka puisqu’il devient un potentiel d’attraction écotouristique que le Programme Oasis Sud contribue à développer. Des pistes d’amélioration se profilent tout de même. Principalement l’artisanat féminin qui s’est considérablement développé à travers les métiers de tissage et de vannerie. Ou encore la culture des plantes aromatiques telles que le henné, l’armoise ou la gomme arabique qui continuent de faire la renommée de l’oasis. Aujourd’hui, le défi pour Akka est de régénérer son agriculture oasienne afin de préserver le lien des jeunes à la terre et de devenir une destination éco touristique incontournable. Une forte identité ancestrale à travers son savoir-faire et ses traditions immémoriales, un patrimoine architectural remarquable, angles sur lesquels parie beaucoup le Programme Oasis Sud pour relancer cette zone. D’autres accompagnements sont aussi prévus en matière d’agriculture, afin de permettre le développement des aménagements en petites hydrauliques permettant d’économiser l’eau et d’optimiser les productions agricoles. Le programme vise aussi à améliorer les revenus notamment avec une unité de traitements des dattes, des projets de développement de l’élevage ovin, des actions de lutte contre l’érosion et un soutien à la réhabilitation du patrimoine architectural telle l’ancienne fortification. Enfin, tous les espoirs sont fondés sur l’écotourisme pour redresser économiquement la région. Les produits thématiques et les potentialités seront mis en avant et structurés et l’hébergement du type «Accueil rural chez l’habitant» développé et renforcé. SOURCE WEB PAR F. N. L’Economiste