Maroc : l’emploi agricole en milieu rural au cœur de la 14e édition du Salon de l’agriculture (SIAM)
La 14e édition du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM 2019) se déroulera du 16 au 21 avril à Meknès sous le thème, «l’agriculture, levier d’emploi et avenir du monde rural». Pour cette année, les organisateurs tablent sur la participation de 1 500 exposants issus de 72 pays et plus de 1 million de visiteurs à ce rendez-vous annuel qui constitue une véritable plate-forme d’échanges et de promotion de l’agriculture.
Le Salon international de l'agriculture au Maroc (SIAM 2019) se tiendra du 16 au 21 avril à Meknès, a annoncé Jaoud Chami, commissaire du Salon, lors de la conférence de presse de présentation de l'évènement, ce jeudi 24 janvier à Casablanca. La 14e édition du SIAM a été placée sous le thème de «l'agriculture, levier d'emploi et avenir du monde rural», un sujet en phase avec les enjeux nationaux et les défis du nouveau modèle de développement du Maroc, et qui prend en compte, d'un côté, le développement du secteur agricole, et de l'autre, la complexité de la croissance du secteur de l'emploi dans le monde rural.
Cette année, les organisateurs du SIAM prévoient d'accueillir 1 500 exposants issus de 72 pays, dont un tiers en provenance du Continent, et tablent sur plus de 1 million de visiteurs. Au cours des six jours d'exposition, le salon organisera 35 conférences et assurera plus de 300 mises en relation de haut niveau. Les conférences permettront de faire le point des sujets d'actualité du monde agricole et d'apporter témoignages et avis d'experts au bénéfice des participants au salon, ainsi que de faire rencontrer les acteurs majeurs des filières agricoles ou encore identifier des opportunités de business.
Selon les organisateurs, l'une des nouveautés de cette 14e édition réside dans la présence, pour la première fois, de plusieurs sociétés nationales. Il s'agit en effet d'acteurs primordiaux dans la chaîne de valeur des produits agricoles, ces entreprises participeront au Salon à travers le partage de leur savoir-faire en la matière et la présentation de leurs dernières nouveautés. Comme pour les précédentes éditions, le Salon sera structuré autour des différents maillons de la chaîne de valeur du secteur, à travers notamment le déploiement de 10 pôles couvrant l'intégralité du secteur agricole. L'autre nouveauté de cette année, c'est aussi la mise en place d'un salon B2B au niveau de chaque pôle.
Le SIAM, une référence internationale
Pour les organisateurs, le SIAM est considéré comme le plus grand salon agricole d'Afrique. Ce rendez-vous annuel est un véritable accompagnateur du développement du secteur agricole et connaît un franc succès depuis 13 ans, en raison notamment du fait de l'importance grandissante que prend l'agriculture au niveau continental et mondial.
«Ce succès témoigne du dynamisme de l'agriculture du Royaume et de son importance aux yeux des opérateurs étrangers du secteur», souligne-t-on au niveau du commissariat du Salon pour qui «cette exceptionnelle attractivité est un atout unique pour une définition nouvelle du métier d'agriculteur». En mettant en valeur le potentiel du secteur, «le SIAM confirme ainsi son rôle de vitrine du dynamisme du secteur agricole et sa proximité avec son environnement économique et social», comme l'a souligné le commissaire de l'évènement lors de la conférence qui s'est tenue en présence de Massimo Baggi, ambassadeur de la Suisse au Maroc.
L'agriculture, levier de l'emploi et de la croissance dans le monde rural
Il faut dire que le secteur agricole est la colonne vertébrale de l'économie du Royaume, car en plus de représenter une conséquente occupation de foncier national, il constitue une réserve d'emplois de plus de 40% de la population active et apporte une forte valeur ajoutée sur le PIB, avec une croissance de l'économie nationale de 4,1%. Pour les organisateurs, «ceci reflète particulièrement l'enjeu que représente l'activité agricole et l'importance de la sécurité alimentaire et souligne le succès du Plan Maroc Vert (PMV) reconnu en tant que véritable levier de développement de l'agriculture nationale par les institutions et les partenaires internationaux tels que le FMI, la FAO, la BAD ou encore l'UE entre autres».
Selon les statistiques officielles, en seulement dix ans, le chiffre d'affaires de la production alimentaire marocaine est passé de 87,3 milliards de dirhams, soit plus de 7 millions d'euros à 142,5 milliards de dirhams soit près de 13 millions d'euros, soit un bond de 63%.
La thématique choisie pour cette 14e édition s'inscrit dans le prolongement du discours royal du 12 octobre 2018, dans lequel Mohammed VI a plaidé en faveur de la consolidation des acquis réalisés dans le domaine agricole et à la création de nouvelles activités génératrices d'emplois et de revenus, notamment en faveur des jeunes en milieu rural.
Selon les organisateurs, les différents changements que subissent les populations rurales, qu'ils soient sociaux, démographiques, économiques, territoriaux et climatiques, interpellent l'ensemble des acteurs qui opèrent dans le domaine agricole et appellent, plus encore, à l'amélioration des outils et techniques d'exploitation. «Ils induisent également d'appréhender sous de nouvelles perspectives le développement du secteur pour en faire un vivier d'emplois stables, pérennes et efficaces, créateur de valeur ajoutée pour ses acteurs et pour le pays», poursuit la même source. L'objectif de la thématique répond aussi à «la nécessité d'assurer au monde rural, un développement équilibré, harmonieux et durable en intégrant une approche économique, sociale et spatiale».
La Suisse, invité d'honneur de cette édition
Cette année, c'est la Suisse qui sera à l'honneur, en raison notamment des potentialités agricoles du pays, l'une des économies les plus compétitives au monde. Le pays constitue un exemple de la valeur ajoutée que peut engendrer le secteur agricole, car en Suisse, il fournit plus de la moitié des biens alimentaires consommés. Sur le plan économique, l'agriculture suisse produit chaque année des matières premières et des denrées alimentaires d'une valeur de quelque 10 milliards de francs. Avec les transformateurs et les commerçants, la chaîne de valeur agricole représente un marché total de presque 60 milliards de francs.
À l'échelle nationale, les 300 000 postes que compte la branche représentent 8% de tous les emplois, selon l'étude présentée par l'Union suisse des paysans (USP) et dans un quart des communes suisses, ce chiffre atteint 25% des emplois. Le pays accorde par ailleurs une haute importance au maintien de ses ressources naturelles et en fait un pilier fondamental de la politique agricole suisse au même titre que la compétitivité et la durabilité. Aussi, tout en conservant son authenticité familiale, l'agriculture suisse accorde une grande importance à la R&D y compris en technologie de pointe, notamment l'utilisation des drones et robots, afin de rendre le secteur plus moderne et innovant dans le respect de l'environnement.
La Suisse consacre ainsi plus de 18,5 milliards de francs suisses chaque année pour la recherche et le développement, soit près de 3% de son PIB. Autant de raison qui justifie donc le choix de ce pays comme invité d'honneur et qui permettra aux participants au Salon de tirer profit des méthodes de valorisation des produits agroalimentaires ainsi que l'échange d'expériences, notamment en matière de recherche.
Le 25/01/2019
Source web : Afrique la tribune
Plaquette de l'AMDGJB-Geoparc Jbel Bani
Les tags en relation
Les articles en relation
Initiative royale pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique
L’initiative royale visant à faciliter l’accès des pays du Sahel à l’Atlantique s’articule autour de multiples avantages économiques. Elle vise à t...
Marrakech : l’artisanat au cœur du Forum régional d’inclusion économique des jeunes
Le Forum régional d’inclusion économique des jeunes et de l’entrepreneuriat traduit un intérêt croissant pour des secteurs économiques prometteurs, don...
Energies renouvelables: Le Maroc devance l’Algérie et la Tunisie
Selon les experts de la Banque africaine de développement, le Maroc est le pays le plus avancé dans le Maghreb en termes d’énergies renouvelables. Cette su...
Maroc-Chine: accord de principe pour la création d'une ceinture verte agricole dans l'Oriental
Le projet consiste en une ceinture verte agricole abritant des cultures adaptées aux zones semi-arides. Il devrait créer plus de 12.000 emplois, un chiffre qu...
Agadir : Le Sifel peine à se réinventer
Le Salon international des fruits et des légumes (SIFEL) qui devait se repositionner, à partir de cette année, afin de maintenir son cycle de croissance est ...
Le réchauffement climatique touche le Maroc et affecte la production fruitière
Le pommier est concerné en premier lieu. Il a besoin d’un nombre élevé d’heures de froid pour être productif et donner des fruits de bonne qualité. Au ...
Dirham : Le Maroc compte reprendre la réforme du régime de change
Le Maroc est en mesure de revenir à un régime de change plus flexible dès le premier signe d’un choc externe, tel qu’une flambée des prix du pétrole, a...
Repenser la Gestion de l'Eau au Maroc : Stratégies face au Stress Hydrique
Le Royaume a été durement touché par les effets combinés du réchauffement climatique et de la surexploitation des nappes phréatiques, engendrant une crise...
Réglementation agricole : le Maroc 3e en Afrique en matière de réformes
L’agriculture est l’un des piliers, si ce n’est le pilier, de l’économie marocaine. Le royaume a de quoi être fier, puisqu’il figure dans le top 3 d...
Une ville du Maroc envahie par les criquets
La ville de Fam Al Hisn, près de Tata, dans la région de Souss-Massa-Draâ, a été envahie cette semaine par les criquets. En collaboration avec les autorit�...
Préoccupante hausse du chômage des jeunes dans les villes marocaines
Selon l’enquête du HCP, le taux de chômage des jeunes de 15-24 ans a atteint 41,5% en milieu urbain au cours du 1er trimestre 2016. Le taux national atteint...
Croissance: le Maroc suit une trajectoire favorable
La situation économique du Maroc devrait s’améliorer. Il est prévu que les déficits jumeaux se réduisent à moyen terme. Mais il faudra faire attention �...