Réglementation agricole : le Maroc 3e en Afrique en matière de réformes
L’agriculture est l’un des piliers, si ce n’est le pilier, de l’économie marocaine. Le royaume a de quoi être fier, puisqu’il figure dans le top 3 des pays du continent africain avec le score le plus élevé en matière de réglementation et de réformes agricoles.
Le secteur agricole a été plombé par les réalisations de la campagne 2018-2019, situation due en premier lieu aux faibles pluies qu’a connues le royaume. Cela dit, si la production céréalière a été revue à la baisse pendant ladite période, il n’en demeure pas moins que le secteur agricole a réussi à maintenir le cap via les autres productions.
Il semble donc que le Maroc a tiré la leçon des « échecs » de la campagne 2018-2019, et a dans ce sens mobilisé tout un arsenal de mesures pour la campagne 2019-2020. Dans ce sens, le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts a mis en place un plan, dans la continuité du Plan Maroc Vert, dont l’objectif est de garantir une distribution correcte des ressources hydriques, mais aussi pour accompagner les acteurs locaux dans le développement de leurs activités, en leur fournissant un meilleur accès au financement, ainsi qu’aux moyens techniques dont ils ont besoin.
Grâce à ces mesures, le Royaume a réussi à se hisser à la 3e position du classement Enabling Business Agriculture (EBA) de la Banque Mondiale (BM) pour l’année 2019, qui porte sur les pays avec les meilleures réformes agricoles dans le monde.
Ainsi, le Maroc a totalisé un score de 64.02 points, et se positionne au-devant de la scène avec l’Afrique du Sud (68.73 P) et le Kenya (68.73 P). Il est à noter que les pays d’Afrique affichent des scores allant de 16 à 63 points en moyenne. L’on retrouve dans ce sens le Liberia en dernier lieu avec 16.42 P et la Zambie en 4e position avec 63.73 P.
Classement EBA des pays africains
Le Maroc leader de la gestion des ressources hydriques
La BM indique que le Royaume doit sa position aux mesures qu’il a entreprises au niveau de la gestion des ressources hydriques, de la lutte contre les nuisibles, de la mise à disposition des acteurs du secteur des semences et des équipements nécessaires, mais aussi pour ce qui est de la mise en place de structure de stockage adéquate à la production nationale, en plus de booster sa production à destination des marchés européen, asiatique et américain.
Ainsi, concernant l’irrigation, le Maroc a procédé, pour la campagne 2019-2020, à la mobilisation d’une superficie de 487.000 hectares pour l’irrigation au niveau des grands périmètres du royaume, dont 23 % dédiés aux cultures céréalières.
Mais pas que, puisque le royaume compte poursuivre l’exécution du Programme National de l’Économie d’Eau d’Irrigation (PNEEI), dont l’objectif est d’assurer l’irrigation d’une superficie de 50.000 hectares via la technique du goutte-à-goutte. De plus, le Maroc procédera à la modernisation de son réseau d’irrigation, et ce, sur une superficie de 120.000 hectares, afin de maximiser l’utilisation des ressources disponibles à ce niveau.
Le 22 Janvier 2020
Source web Par hespress
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