Trump: «La Chine fera tout ce qui est en son pouvoir pour me faire perdre»
Le président américain a déclaré qu'il étudiait différentes options pour que Pékin subisse les conséquences de ses actions à l'origine de la crise sanitaire. «Je peux faire beaucoup de choses», a-t-il assuré.
Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche, ce mercredi. Carlos Barria/Reuters
Donald Trump a déclaré mercredi qu'il estimait que la gestion par la Chine de l'épidémie de coronavirus était la preuve que Pékin «fera tout ce qui est en son pouvoir» pour faire échouer sa campagne en vue d'une réélection à la présidence des Etats-Unis en novembre prochain. Dans un entretien accordé à Reuters depuis le Bureau ovale, Donald Trump a dit qu'il étudiait différentes options pour que la Chine subisse les conséquences de ses actions à l'origine de la crise sanitaire. «Je peux faire beaucoup de choses», a-t-il assuré.
Le chef de la Maison Blanche a accentué ces dernières semaines ses critiques envers la Chine, à laquelle il impute la responsabilité de l'épidémie qui a tué au moins 60.000 personnes aux Etats-Unis, et plongé l'économie américaine dans une profonde récession, jetant une ombre sur les espoirs de Trump d'obtenir un second mandat. Le président américain, souvent accusé de ne pas avoir agi suffisamment tôt pour préparer les Etats-Unis à affronter la propagation du coronavirus, a de nouveau dit croire que la Chine aurait dû s'activer pour alerter bien plus tôt la communauté internationale des dangers sanitaires.
Interrogé sur l'hypothèse de recourir à des droits de douane ou à d'autres outils économiques contre la Chine, il n'a pas voulu entrer dans les détails. «Il y a beaucoup de choses que je peux faire», a-t-il dit. «Nous étudions ce qui s'est passé», a-t-il ajouté.
Il y a beaucoup de choses que je peux faire. Nous étudions ce qui s'est passé
Le président républicain a estimé que Pékin voulait que son rival démocrate Joe Biden remporte la présidentielle américaine afin d'alléger la pression que Trump dit avoir placé sur la Chine en matière de commerce et sur d'autres questions. Il a déclaré que la Chine ferait «tout ce qui est en son pouvoir pour me faire perdre» le scrutin du 3 novembre prochain. Donald Trump a ajouté que les représentants chinois faisaient constamment usage des relations publiques «pour tenter de donner l'apparence» d'être innocents.
Un haut représentant de l'administration américaine, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a indiqué mercredi qu'une «trêve» informelle convenue par Trump et son homologue chinois Xi Jinping fin mars, sur la guerre des mots entre Washington et Pékin à propos de l'épidémie, semblait désormais révolue. Les deux dirigeants avaient promis que leurs gouvernements feraient tout leur possible pour coopérer dans l'optique d'endiguer la propagation du coronavirus. Mais ces derniers jours, Washington et Pékin ont intensifié leurs accusations réciproques sur les origines du virus et la lutte contre l'épidémie. Donald Trump et ses principaux conseillers se sont toutefois gardés de critiquer Xi Jinping, que le président américain a qualifié à plusieurs reprises d'«ami».
La gestion par Trump de la crise sanitaire est scrutée de près. Un sondage réalisé par Reuters/Ipsos en début de semaine montre que moins de la moitié des Américains interrogés disent approuver sa gestion de la lutte contre l'épidémie. Une bonne nouvelle est toutefois parvenue au président américain, avec des données préliminaires suggérant que l'antiviral expérimental remdesivir de Gilead Sciences permet d'accélérer la guérison des patients atteints du COVID-19. Donald Trump a aussi cherché à faire accélérer le développement d'un vaccin. «Je crois que les choses avancent vraiment bien», a-t-il dit au cours de l'entretien accordé à Reuters.
«Je ne crois pas les sondages», a déclaré le président républicain des Etats-Unis. «Je crois que la population de ce pays est intelligente. Et je ne crois pas qu'elle va nommer un homme qui est incompétent», a-t-il poursuivi. Donald Trump a régulièrement critiqué Joe Biden pour son bilan en tant que sénateur et que vice-président de Barack Obama. «Tout ce qu'il a fait est mauvais. Sa politique étrangère fut un désastre», a dit l'actuel locataire de la Maison Blanche, soulignant que cela faisait «trente ans» que Biden se montrait incompétent.
Je ne crois pas les sondages. Je crois que la population de ce pays est intelligente. Et je ne crois pas qu'elle va nommer un homme qui est incompétent.
Donald Trump
Selon une enquête d'opinion réalisée cette semaine par Reuters/Ipsos, 44% des électeurs interrogés disent qu'ils soutiendront Joe Biden lors du scrutin du 3 novembre, tandis que 40% se prononcent en faveur de Donald Trump. Une source informée a déclaré que Donald Trump s'en était vivement pris récemment au directeur de sa campagne électorale, Brad Parscale, et à d'autres de ses conseillers politiques après que ceux-ci lui ont montré des données indiquant qu'il s'inclinerait face à Joe Biden lors de la présidentielle.
Donald Trump a déclaré à Reuters qu'il ne considérait pas le scrutin comme un référendum sur sa gestion de l'actuelle crise sanitaire liée au coronavirus. «Non, je ne le crois pas. Je pense que c'est un référendum sur beaucoup de choses». «Cela va être un référendum sur tout ce que nous avons fait et (le coronavirus) en fera certainement partie, mais nous avons fait du super boulot», a-t-il poursuivi.
Le 04/05/2020
Source Web Par Le Figaro
Les tags en relation
Les articles en relation
Après le choc, voici le dangereux programme de Trump
Renégociation de traités de libre-échange, expulsion de migrants, baisse d’impôts… Les promesses ne manquent pas et elles sont inquiétantes… Le pl...
Trump annonce un “accord de paix historique” entre Israël et les Emirats arabes unis
Israël et les Emirats arabes unis ont signé sous l’égide des Etats-Unis un “accord de paix historique”, a tweeté jeudi Donald Trump, permettant à ces...
N'ayant plus rien à perdre, ni à gagner, Barack Obama se lâche sur sa fin de mandat
Barack Obama n'entend pas jouer le "lame duck" de service ou "Canard boiteux", selon l'expression consacrée outre-Atlantique pour désigner les respons...
La relocalisation industrielle, l’autre danger qui guette le Maroc
Face à la crise sanitaire mondiale, la France envisage la relocalisation de ses industries. Ce qui pourrait avoir des répercussions sur le Maroc. La Caisse...
Tourisme: près de 90% des hôtels toujours fermés et un demi-million de salariés sans revenus
C'est une semaine décisive pour le tourisme. Un Conseil de gouvernement et une réunion du Conseil de veille économique devront se pencher en priorité, d...
#USA_SAHARA_MOHAMMEDVI: UN COUP ROYAL !
L’annonce de la reconnaissance de la souveraineté du Royaume du Maroc sur la Saquiat Al Hamra et le Wadi Eddahab, nos provinces sahariennes, par les Etats-Un...
Après les Emirats, Bahrein normalise à son tour ses relations avec Israël
Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi que Bahreïn et Israël allaient normaliser leurs relations, un mois après l’accord entre les Emira...
Vers une nouvelle Intifada
Suite à l'annonce par Donald Trump de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël par les Etats-Unis, le mouvement Hamas appelle à une no...
États-Unis : Joe Biden visé par une enquête de destitution
Les Républicains accusent Joe Biden d’avoir facilité les affaires douteuses de son fils en Chine et en Ukraine, lorsqu’il était vice-président de Barack...
COP25 : onze questions pas si bêtes sur le réchauffement climatique
A l'occasion de la COP25, qui se tient à Madrid de lundi jusqu'au 13 décembre, France info revient sur les questions et idées reçues autour du réch...
Hydrogène vert : L’Algérie veut concurrencer le Maroc
L’Algérie veut se positionner comme l’exportateur principal d'hydrogène vert vers le marché européen. Les responsables multiplient les déclarations...
Les BRICS envisagent l'après-dollar : vers une nouvelle monnaie de réserve internationale ?
Les BRICS envisagent sérieusement l'avenir du système monétaire international, selon les propos tenus par le représentant russe du Fonds monétaire inte...