Autoroutes du Maroc: de gros travaux sur plusieurs tronçons jusqu’à 2023
Du Nord au Sud, les tronçons concernés sur la période 2021-2023 sont : Tanger Port-Tanger Med sur 20,3 km ; Sidi El Yamani–Asilah (16,7 km) ; Fès–Oujda (17,4 km) ; Meknès-Fès (32 km) ; Kénitra–Sidi El Yamani (31km); Rabat–Moulay Bousselham (24 km); Rabat–Meknès (35,5 km) ; Loudaya–Chichaoua (33 km) et Chichaoua–Agadir (16,6 km). Ils seront tous traités par des entreprises marocaines formées aux techniques de maintenance autoroutière.
«Votre attention s’il vous plaît! Mesdames et messieurs les automobilistes, transporteurs et chauffeurs routiers, ADM Projet, la filiale d’Autoroutes du Maroc (ADM) spécialisée dans la maintenance des autoroutes du royaume, va lancer, très prochainement, plusieurs chantiers de gros travaux de réparation des autoroutes du pays. Nous nous excusons de ce désagrément qui va prendre quelques mois, mais sachez que nous faisons tous ces travaux pour votre bien-être et votre confort sur les autoroutes du royaume». Cette annonce a été faite par Omar Sikkal, directeur général d’ADM Projet, jeudi dernier, lors d’un point de presse suivi d’une visite de chantier, organisés à l’Académie ADM à hauteur de la ville de Kénitra.
A cette occasion, le patron d’ADM Projet et le chef de son Département Maintenance, Mohamed Kebir, ont fourni tous les détails sur ce futur rush de travaux de réparation autoroutière. Ils ont d’abord déclaré que ces grosses réparations de la chaussée sont incluses dans un programme 2021-2023 qui est composé de neuf chantiers répartis sur les différentes régions couvertes par le réseau autoroutier.
Neuf tronçons autoroutiers concernés
Ces tronçons qui vont du Nord au Sud, en passant par l’Est, sont notamment Tanger Port-Tanger Med sur 20,3 km avec un coût de 96,3 Millions de DH (MDH) ; Sidi El Yamani–Asilah (16,7 km et 7 MDH) ; Fès–Oujda (17,4 km) ; Meknès-Fès (32 km) ; Kénitra–Sidi El Yamani (31 km et 116,3 MDH); Rabat–Moulay Bousselham (24 km et 105,3 MDH); Rabat–Meknès (35,5 km) ; Loudaya–Chichaoua (33 km) et Chichaoua–Agadir (16,6 km). Il s’agit en somme de travaux qui vont porter sur un linéaire total de 226 km avec un coût global de 1,1 milliard de dirhams (MMDH). Poursuivant leur présentation, ils ont ensuite relevé que ces chantiers vont entièrement être traités par des entreprises marocaines.
«En effet, nous avons mis en place une nouvelle stratégie d’allotissement dans ce programme afin de mieux répartir les différents lots de travaux entre les composantes de l’écosystème marocain», explique Sikkal qui ajoute que «la préférence nationale est désormais 100% effective sur les travaux de maintenance des autoroutes grâce au travail de fond qu’ADM Projet a fait, en partenariat avec des organismes nationaux (LPEE, CNER, etc.) et internationaux (CEREMA, IFFSTA,etc.), en mettant en place un écosystème d’opérateurs nationaux qui compte maintenant neuf entreprises». Ces championnes nationales, parmi lesquelles figure Al Hallaoui qui fait ses premières armes sur le tronçon Kénitra-Sidi El Yamani, sont pratiquement toutes déjà à pied d’œuvre. Leur travail porte majoritairement sur le traitement curatif de la chaussée (90% des travaux contre 10% de traitement préventif).
20% de la chaussée décapée seront réutilisés
Il consiste en cinq étapes : dans l’ordre, une première étape d’études techniques et de diagnostics (Voir également encadré), une seconde de campagne de carottage et rabotage, une 3e de support et d’enlèvement, une 4e d’application de l’émulsion et de lait chaux et une 5e et dernière étape de mise en œuvre des enrobés. Concernant l’ultime étape des enrobés, le Chef du Département maintenance d’ADM Projet explique que «20% de la chaussée retirée sont traités sur place et réutilisés dans le chantier». Ce taux d’enrobés à chaud, plus connu par les professionnels sous le nom de fraisat, sera d’ailleurs prochainement amélioré grâce à des investissements en nouveau matériel, pour mieux respecter les principes de recyclage et de l’économie circulaire et du développement durable en général, a-t-il ajouté. En attendant, rappelons que ces travaux d’entretien du réseau autoroutier sont périodiquement menés parce qu’à l’instar des autres ouvrages de génie civil (ponts, trémies, etc.), la chaussée des autoroutes possède une durée de vie spécifique estimée entre 10 et 15 ans. Une courte durée de vie où elle subit des dégradations dues au volume du trafic, à l’agressivité des poids lourds et aux conditions climatiques, notamment la pluviométrie et les variations subites de températures. Différents facteurs qui provoquent une dégradation de l’état opérationnel et de l’état structurel de la chaussée, d’abord d’une manière lente durant les premières années de l’exploitation, puis d’une manière accélérée au fur et à mesure de son vieillissement.
Un contrat de 20 MDH par an
Comment fait ADM Projet pour connaître et suivre les dégradations autoroutières à traiter ? La filiale d’ADM a signé un contrat de location avec deux sociétés française et américaine sur une période de trois ans. La première a mis à sa disposition des engins roulant de dernière génération d’auscultation laser des autoroutes ; tandis que la seconde lui a fourni un logiciel qui permet de suivre à distance tout ce qui est filmé. C’est donc grâce à ce dispositif digital, loué à 20 MDH/an, qu’ADM est au courant de toutes les dégradations (fissures, déformations, glissage et défauts d’adhérence, etc.) dont est victime le réseau autoroutier national qui s’étend sur plus de 1800 km.
Le 15 novembre 2021
Source web Par : leseco
Les tags en relation
Les articles en relation
L'impôt trop concentré, selon le CESE
Une poignée de contribuables s'acquitte de l'IR et de l'IS Taxation du secteur agricole et rééquilibrage de l'IR par rapport aux professio...
La revue de la CFCIM dans le 1000 !
Une longue traversée pour "Conjoncture", la revue mensuelle de la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc (CFCIM). Celle-ci célèbre durant c...
Export : le Maroc veut profiter d’un potentiel inexploité de 120 MMDH
Un écosystème d’accompagnement sera bientôt lancé pour aider les entreprises marocaines à concrétiser des opportunités à l’export de l’ordre de 12...
Le fonds Mohammed VI commence le recrutement de Sociétés de gestion
Le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement lance un premier appel à manifestation d’intérêt pour la sélection de sociétés de gestion appelées à cré...
#Maroc_Sénégal_cooperation : Vers un renforcement de la coopération bilatérale
Le Chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, s'est réuni hier, mercredi 10 février, avec le président du Conseil économique, social et environnemental ...
Signature d'un Protocole d'Accord Stratégique pour le Développement de l'Infrastructure Gazière a
Hier, mardi 26 mars 2024, à Rabat, un protocole d'accord stratégique a été signé entre les ministères de l'Intérieur, des Finances, de l'Equi...
Où en est le programme de construction d’autoroutes au Maroc ?
Le nouveau contrat-programme de la Société nationale des Autoroutes du maroc (ADM) avec l’Etat n’est toujours pas défini, ceci, malgré la réunion tenue...
Les IDE marocains en Afrique représentent 60% des flux sortants
Le Royaume compte parmi les premiers investisseurs africains de l’UEMOA et de la CEMAC Les investissements marocains en Afrique ont connu une forte croissa...
CRI
Les CRI sont décevants. Signes qui ne trompent pas: la haute fonction publique ne se bouscule pas pour prendre ces postes. Les employés se plaignent de leurs ...
Le coin des experts Fouzi Zemrani, vice-président de la Confédération nationale du tourisme (CNT)
Allégement de la fiscalité. La Confédération nationale du tourisme (CNT) remet sur la table cette revendication à l’occasion de la préparation du projet...
Selon une étude réalisée par la CGEM et Mazars Le financement, un réel obstacle pour se dévelop
Le manque d’accompagnement financier freine les entreprises marocaines, notamment les TPE/PME, qui veulent se développer en Afrique. Non pas que les produits...
Recherche & Développement: La FCP et l’UM6P s’associent
La Recherche & Développement (R&D) et l’innovation sont aujourd’hui incontournables pour l’évolution des entreprises, et par conséquent des pays. Au Ma...