Le Maroc en passe de reprendre sa production d’uranium ?
Le royaume pourrait redémarrer la production d’uranium, arrêtée en 1999. Selon des experts, la hausse de la demande et l’augmentation des cours pourraient motiver le Maroc dans ce sens. Cet article est une revue de presse du journal Aujourd’hui Le Maroc.
L’uranium marocain suscite de nouveau l’intérêt, nous apprend Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison du jour. Le quotidien indique que le royaume avait été producteur d’uranium jusqu’en 1999. La même source précise que, selon des estimations géologiques, la roche phosphatée du Maroc contient plus de trois fois les 1,l9 million de tonnes d’uranium trouvées dans les plus grandes réserves de minerai d’uranium du monde, en Australie, à en croire une étude du think tank américain Middle East Institute.
L’institut assure que le géant marocain de l’extraction de phosphate et de la fabrication d’engrais, le Groupe OCP (Office Chérifien des Phosphates), fabrique depuis les années 1980 de l’acide phosphorique, un produit intermédiaire dans la fabrication d’engrais phosphatés à partir duquel l’uranium peut être récupéré. «Au cours des dernières années, l’OCP a examiné le rôle que peut jouer la récupération de l’uranium dans la durabilité de ses propres opérations, engageant les installations de recherche de l’Université Mohammed VI Polytechnique pour valoriser le concept pour les décennies à venir», poursuit le journal.
Pour le professeur Michaël Tanchum, chercheur non résident du programme d’économie et d’énergie du Middle East Institute, la hausse générale des prix de l’uranium a ravivé l’intérêt pour la récupération de l’uranium à partir de l’acide phosphorique. Force est de constater que le prix au comptant de l’uranium au 30 juin 2023 était de 56,23 de dollars la livre, contre 40,33 de dollars auparavant, soit une augmentation de 39,42 % d’une année à l’autre. «En utilisant la technologie de traitement conventionnelle, la récupération de l’uranium reste toujours dans le domaine de la faisabilité d’un point de vue commercial. Les procédés de récupération basés sur l’échange d’ions, qui sont testés à l’échelle commerciale, pourraient potentiellement réduire le coût de récupération», explique-t-on.
Les experts ajoutent aussi que la lixiviation directe à l’échelle commerciale (l’élimination de l’uranium de la roche phosphatée avant la production d’acide phosphorique) pourrait réduire encore plus le coût de récupération. Aujourd’hui Le Maroc précise également que, selon la définition du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), l’uranium est un élément chimique radioactif présent à l’état naturel en quantité significative sur terre, notamment dans le phosphate. Le quotidien rappelle aussi que l’uranium est utilisé comme combustible dans la plupart des réacteurs nucléaires industriels, et qu’il est de même utilisé en tant que radioélément dans le secteur médical.
Le 21/08/2023
Source web par : le360
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