Énergies renouvelables, véhicules électriques, transport maritime, smart cities… le Maroc et l’ASEAN identifient les domaines de coopération

L’Association des nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN) et le Maroc ont organisé, à Jakarta, la réunion inaugurale du Comité mixte de coopération sectorielle qui a défini les grands axes de leur coopération. Des énergies renouvelables aux villes intelligentes, en passant par l’écosystème des véhicules électriques, le tourisme durable, l’agriculture, l’aérospatial, l’économie numérique et la connectivité maritime.
Le 4 septembre dernier à Jakarta, les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN) avaient officialisé l’octroi au Maroc du «Statut de Partenaire de Dialogue Sectoriel» de cette entité. Le Royaume devenait ainsi le premier pays d’Afrique du Nord à obtenir ce statut.
Trois mois plus tard, les deux partenaires accélèrent la cadence et formalisent leur collaboration. Dans un communiqué, l’ASEAN annonce l’organisation de la réunion inaugurale du Comité mixte de coopération sectorielle entre le groupement et le Maroc le 1er décembre à Jakarta, en Indonésie, présidée par Tran Duc Binh, secrétaire général adjoint de l’ASEAN et Ouadia Benabdellah, Ambassadeur du Maroc auprès de l’organisation.
Sur le plan économique, plusieurs domaines de coopération ont été identifiés à l’issue de ces discussions, en l’occurrence les énergies renouvelables et la transition énergétique, l’économie numérique, le génie aérospatial, le tourisme durable, les technologies de l’information et de la communication, les télécoms, l’alimentation et l’agriculture, mais aussi dans la pêche, l’aquaculture et la foresterie, y compris l’innovation verte et la production alimentaire halal.
Le commerce, l’économie créative, la science et la technologie, y compris la recherche et l’innovation, le partenariat public-privé, ainsi que le renforcement des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) et de la résilience face aux chocs futurs du secteur financier, ont également été évoqués.
Le développement durable figure aussi au menu. L’ASEAN et le Maroc prévoient de collaborer dans les domaines de l’environnement et du changement climatique, mais aussi dans l’économie circulaire, un domaine qui se développe de plus en plus dans le Royaume.
Véhicules électriques et connectivité maritime dans l’agenda
Et ce n’est pas fini. Des secteurs stratégiques comme la promotion des transactions en monnaie locale, l’écosystème des véhicules électriques, les villes durables et intelligentes (smart cities) et l’amélioration de la connectivité maritime sont également inclus dans l’agenda. Dans le volet smart cities et transport maritime, le Maroc pourrait s’inspirer des cas d’école de pays membres de l’ASEAN comme Singapour devenue «la première ville jardin au monde» avec des espaces verts occupant près de 47% du territoire et ses immeubles, ou encore la Malaisie.
Lors de la réunion inaugurale du Comité mixte de coopération sectorielle ASEAN-Maroc, le 1er décembre à Jakarta.
La politique occupe également une place prépondérante dans ce partenariat. «Sur le plan politique, la réunion a souhaité explorer la coopération dans les quatre domaines prioritaires des Perspectives de l’ASEAN sur l’Indo-Pacifique (AOIP), ainsi que dans les domaines de la paix et de la réconciliation, de la lutte contre la criminalité transnationale, y compris la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent», souligne l’ASEAN.
L’organisation asiatique et le Royaume souhaitent également «intensifier les efforts pour améliorer les contacts entre les peuples grâce à des programmes d’échange impliquant des jeunes, des étudiants, des médias et des artistes ainsi que des programmes de bourses.»
Le 08/12/2023
Source web par : le360
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