Zagora : les autorités détruisent des cultures de pastèques et de melons
En application d’une décision du gouverneur datée de 2022, les autorités locales ont procédé à la destruction des champs qui ne respectent pas la superficie fixée pour ces deux cultures. Une revue de presse du quotidien Al Akhbar.
A Zagora, qui est souvent donnée en exemple en termes de surexploitation des ressources hydriques, la zone de culture de la pastèque et des melons est limitée, sur décision du gouverneur de la province, à un seul hectare au maximum.
Pour s’assurer que la consigne est strictement respectée, des commissions conjointes se rendent sur le terrain. Et d’après le quotidien Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 1er février, les membres de la commission procèdent à la destruction de toute plantation qui dépasse la superficie fixée.
C’est ainsi, explique le quotidien, que des superficies, qu’il qualifie «d’étendues», de culture de pastèque ont été détruites dans plusieurs communes de la province. Les autorités sont intervenues de manière urgente pour remettre à l’ordre des agriculteurs qui ont fait fi de cette consigne et procédé à la culture de plusieurs hectares de pastèque et de melons.
Et après le passage des pelleteuses qui ont emporté ces cultures, les champs concernés ont été remis à leur état d’avant. En réalité, explique le quotidien, la décision du gouverneur ne date pas d’aujourd’hui, puisqu’elle a été prise et rendue publique en octobre 2022, et elle réglemente les cultures de ces deux fruits sur tout le territoire de la province.
Selon ce texte, la culture des pastèques et des melons est limitée à un demi-hectare. Un hectare au maximum, dans certains cas. La décision interdit également ces cultures dans des zones d’alimentation en eau potable. C’est ainsi qu’elles sont interdites le long de la vallée de Draa, dans les oasis, près des oueds et, en général, dans les autres zones réservées à l’alimentation en eau potable.
En parallèle, une commission locale a été mise en place et chargée de prendre des relevés de la consommation d’eau sur les compteurs installés sur les puits à compter de leur date de mise en service, et ce de manière régulière. Cela afin d’évaluer les quantités d’eau prélevées pour l’irrigation. La commission est également chargée du suivi de l’évolution du niveau de la nappe phréatique.
En plus de cela, une liste des agriculteurs qui souhaitent planter les deux fruits a été dressée. La commission s’assure que ces consignes sont respectées et au cas contraire, elle décide des sanctions à infliger aux auteurs des infractions.
Dans l’ensemble, précise le quotidien, c’est une commission conjointe, composée des représentants de l’autorité locale, des communes, de la gendarmerie royale, des forces auxiliaires, des agences hydrauliques et des agriculteurs. La commission se réunit de manière périodique, au moins une fois par mois, pour étudier et évaluer la situation globale des ressources en eau dans toute la province.
Le 31/01/2024
Source web par : le360
www.darinfiane.com www.cans-akkanaitsidi.net www.chez-lahcen-maroc.com
Les tags en relation
Les articles en relation
Sécheresse au Maroc : 1,9 million de migrants climatiques potentiels d’ici 2050
Face à la raréfaction croissante des ressources hydriques et aux effets du changement climatique, l’exode rural devrait aller en s’amplifiant. Au cours...
Akhannouch inspecte plusieurs projets socio-économiques dans la province de Zagora
Le chef du gouvernement a effectué une visite de terrain au cours de laquelle il a passé en revue un ensemble de projets sociaux, économiques et agricoles la...
Le retard des pluies n’affectera pas la saison agricole
Le ministère dispose de plusieurs programmes pour accompagner les agriculteurs Le ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rura...
La crise de l'eau s'aggrave au Maroc : le barrage Al Massira atteint un niveau alarmant
Les récentes photos satellites du barrage Al Massira révèlent une situation désolante : le réservoir, autrefois verdoyant, ressemble désormais à un dése...
Green attitude Par Radia LAHLOU
Que l’on se situe au nord ou au sud de la planète, nous avons tous la même préoccupation, le même devoir. Epargner la terre pour que subsistent les géné...
Souss-Massa : Mise en place de stations de dessalement et interconnexion des réseaux pour faire fac
L'Agence du bassin hydraulique (ABH) de Souss-Massa a récemment annoncé la mise en œuvre d'une série de mesures destinées à atténuer le stress hy...
Expansion de la capacité de dessalement à la station de Chtouka pour répondre aux besoins en eau
La station de dessalement de l'eau de mer de Chtouka envisage d'augmenter sa capacité pour répondre à une demande croissante en eau. Cette expansion ...
Policy Center for the New South La coopération maroco-sénégalaise mise en avant à Dakar
Avant de rendre public trois importants rapports, les équipes du think tank marocain Policy Center for the New South ont fait le déplacement à Dakar où elle...
Les pluies de fin mars améliorent le niveau des barrages dans la région de Souss-Massa
Entre le 21 mars et le 1er avril 2024, des précipitations importantes ont permis d'augmenter le niveau de remplissage des barrages dans plusieurs régions ...
33è Marathon international de Marrakech : Plus de 12.000 athlètes sur la ligne de départ
Stars : La 33è édition du Marathon international de Marrakech (MIM) aura lieu le 29 janvier avec la participation de plus de 12.000 athlètes élites et ama...
Le Maroc menacé par une faillite de ses ressources en eau
Menacé par la sécheresse, le royaume est en passe de rejoindre la liste des pays les plus vulnérables en matière de ressources en eau. Le Maroc est menac...
Le Forum International de l’Agriculture à Meknès : vers une agriculture résiliente et durable
Sous le thème ambitieux « Climat et Agriculture : vers des systèmes de production résilients », la 16ème édition du Forum International de l’Agricultur...