Zagora : opération coup de poing contre la culture excessive des pastèques

Les autorités locales de la province de Zagora intensifient depuis jeudi dernier leurs efforts pour appliquer strictement l’interdiction de la culture excessive des pastèques, en raison de leur forte consommation en eau. Les agriculteurs qui contreviennent à cette décision s’exposent à des sanctions sévères.
Selon le quotidien Al Akhbar, une commission spéciale a été mise en place pour effectuer des contrôles inopinés sur les terres agricoles. Ces derniers jours, plusieurs fermes, spécialisées dans la culture des pastèques et des melons jaunes, ont été inspectées. Lorsque des violations des règlements ont été constatées, des interventions fermes ont été menées. Dans certains cas, des engins ont été mobilisés pour détruire les plantations ainsi que les installations hydrauliques utilisées.
Cette campagne d’envergure, qualifiée d’opération “coup de poing”, devrait se poursuivre dans les jours à venir et ciblera d’autres zones productrices de ces cultures gourmandes en eau. L’action s’inscrit dans l’application des dispositions de l’arrêté préfectoral du 31 octobre 2023, qui vise à encadrer strictement les cultures ayant un fort impact sur les ressources hydriques de la province.
Limitation des surfaces et interdiction dans certaines zones
Selon cet arrêté, chaque agriculteur est limité à une surface maximale d’un hectare pour la culture de pastèques ou de melons. De plus, ces cultures sont formellement interdites à proximité des bassins d’eau, des oueds et des oasis, afin de préserver les ressources hydriques locales, déjà fortement impactées par une sécheresse persistante.
Des commissions locales, composées de représentants des communes, des forces auxiliaires, de la gendarmerie et du bureau régional chargé des investissements agricoles, ont été formées pour surveiller le respect de ces mesures. Elles contrôlent notamment les compteurs d’eau des puits et s’assurent que la consommation reste dans les limites autorisées.
Une réaction à la sécheresse et à la pression sur l’eau
Face à la sécheresse alarmante qui frappe la région, les voix s’élèvent contre la prolifération des cultures intensives et gourmandes en eau, comme celle de la pastèque. Ces pratiques agricoles, souvent décriées, exercent une pression considérable sur les nappes phréatiques et les autres sources d’eau, menaçant ainsi l’équilibre écologique et les besoins des populations locales.
Cette opération marque une étape cruciale pour garantir une gestion durable des ressources en eau dans une région confrontée à des défis environnementaux majeurs.
Le 21/01/2025
Rédaction de lanouvelletribune
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