Violences à Aïn Harrouda : affrontements entre migrantsx

Un affrontement d’une extrême violence a éclaté à Aïn Harrouda, près de Mohammedia, entre deux groupes de migrants subsahariens originaires du Sahel et du Soudan, provoquant plusieurs morts et blessés. Les scènes, survenues en pleine voie publique, ont suscité inquiétude et indignation sur les réseaux sociaux.
Cet incident relance le débat sur la gestion migratoire et la sécurité au Maroc, pays à la fois terre d’accueil et zone de transit vers l’Europe. Si certains migrants sont en situation régulière, une partie vit dans l’illégalité, ce qui favorise l’émergence de réseaux informels et, parfois, de bandes organisées. Les habitants redoutent désormais une dégradation du climat sécuritaire, notamment dans les quartiers les plus exposés.
Face à la gravité des faits, les forces de l’ordre et la gendarmerie ont renforcé leur présence pour éviter de nouveaux affrontements. Toutefois, les tensions persistent, alimentées par des difficultés de cohabitation, une pression sur les logements, les services publics et l’emploi, ainsi qu’une montée de la précarité au sein des communautés migrantes.
Au-delà de l’aspect local, cette crise s’inscrit dans un contexte plus large : conflits au Sahel, guerre au Soudan et routes migratoires saturées. Le Maroc se retrouve en première ligne d’une équation complexe entre exigences sécuritaires et impératifs humanitaires.
À l’approche de la CAN 2025, que le Maroc accueillera, plusieurs voix appellent à renforcer la sécurité et à mieux réguler les flux migratoires, afin de préserver l’image du pays sur la scène internationale et d’éviter que ces violences ne se reproduisent.
Le 03/09/2025
Source web par : courrierinternational
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