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Moyen Atlas : fossiles de dinosaures à Boulahfa

Moyen Atlas : fossiles de dinosaures à Boulahfa

Quatre types de dinosaures herbivores sont désormais entrés dans la légende. «Cette zone de plaine côtière à végétation dense a offert un écosystème propice au développement d’animaux terrestres, notamment les dinosaures herbivores, dont les restes de quatre espèces y ont été trouvées», note le professeur. Des géants et des cuirassés ! Le plus emblématique est sans doute Adratiklit boulahfa (lézard de la montagne), premier stégosaure jamais découvert en Afrique du Nord. Comme ses cousins européens et américains, il possédait un corps massif porté par quatre pattes, une petite tête adaptée au broutage des plantes basses, ainsi qu’une série de plaques osseuses dressées le long du dos de part et autre de la colonne vertébrale et une queue armée de pointes servant de défense, explique notre interlocuteur.

Le Moyen Atlas, au-delà de ses paysages majestueux, recèle un patrimoine géologique et paléontologique exceptionnel. À Boulahfa, la formation El Mers III (datée du Jurassique moyen) dévoile un site unique riche en fossiles, vieux de 160 millions d’années. On y retrouve des bois pétrifiés, ossements, dents et fragments de dinosaures, témoignant d’un ancien écosystème marécageux propice à la vie animale et végétale.

Parmi les découvertes marquantes figurent Adratiklit boulahfa, premier stégosaure identifié en Afrique du Nord, ainsi que Spicomellus afer, un ankylosaure cuirassé unique au monde avec des côtes hérissées de pointes osseuses soudées. Des dents de Turiasauriens, gigantesques sauropodes herbivores, et un fragment de fémur de cerapode, considéré comme l’un des plus anciens, complètent ce patrimoine exceptionnel.

Ces vestiges replacent le Moyen Atlas dans une histoire géologique commencée il y a plus de 200 millions d’années, marquée par la dislocation de la Pangée, des alternances marines et continentales, et l’accumulation de couches fossilifères. La formation El Mers, divisée en trois séquences, illustre ces dynamiques complexes, faisant du site de Boulahfa un véritable « livre de pierre » retraçant l’évolution de la région.

Mais ce trésor scientifique est aujourd’hui menacé par l’érosion et l’activité humaine. Les chercheurs insistent sur la nécessité de protéger et valoriser ce patrimoine, notamment à travers le développement du géotourisme et l’inscription du Moyen Atlas dans un futur Géoparc UNESCO, afin que les générations futures puissent hériter de ce témoignage unique de l’histoire de la Terre.

Le 16/09/2025

Source web par : le360

https://fr.le360.ma/culture/ce-quil-faut-savoir-sur-boulahfa-tresor-paleontologique-du-maroc_5BJLG6EYBZBCTPH2A5CCWXI3JA/

www.darinfiane.com   www.cans-akkanaitsidi.net    www.chez-lahcen-maroc.com

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